• J'avais été patiente, pourtant. Je lui avais laissé quelques jours pour se calmer, en espérant qu'il fasse marche arrière. Qu'il comprenne qu'il était encore temps pour lui de se faire oublier. 

    J'avais même usé de tous les stratagèmes. La douceur, d'abord, pour tenter de l'amadouer. La menace, aussi. L'indifférence, même, feignant de ne pas le voir, et ignorant ses provocations quand mon regard croisait malencontreusement le sien. 

    Mais ce matin-là, tout a basculé. J'étais pourtant sure de ne jamais en venir aux mains avec lui. 

    Mais en le croisant à cet instant-là, j'ai su que c'était le moment ou jamais. Je voyais bien à l'énergie qu'il déployait qu'il ne comptait pas en rester là, et qu'en ne faisant rien, par peur ou par lâcheté, les choses ne pourraient qu'empirer. 

    Je me souviens qu'on s'est toisés quelques secondes. Lui prétentieux et insolent. Moi à bout de nerfs et menaçante. 

    Puis les événements se sont précipités. 

    Mes mains se sont approchées de lui, d'abord tremblantes, puis resserrant leur étreinte.

    Ca avait quelque chose de jouissif de sentir, qu'à cet instant, j'avais sa vie entre mes doigts. Mais d'angoissant, aussi. J'avais beau m'attaquer à plus petit que moi, l'ennemi était de taille. Sa résistance aussi. 

    J'ai cru à plusieurs reprises devoir abandonner. Mais les premiers dommages étaient irréversibles, et, rapidement, le point de non retour a été atteint : celui où l'on devine que le combat finira dans le sang. Et qu'inévitablement, il y a aura un vainqueur, et un vaincu. 

    Alors dans un rictus de douleur, je lui ai assené le coup qui peut-être, allait lui être fatal. 

    Comme dans un dernier réflexe de survie, il a opposé une résistance insoupçonnable pour un individu de sa corpulence.

    Puis la réalité m'a sauté au visage.

    J'ai regardé son corps terrassé et j'ai compris.

    J'avais vaincu.

    Oui, j'avais vaincu.

    Et la vie allait enfin pouvoir reprendre son cours normal. 

     

    Saleté de comédon.

    Kmille, en mode faut-pas-me-chercher


  • Commentaires

    1
    Fanny
    Vendredi 9 Juillet 2010 à 15:02
    Fanny
    Tu es folle
    2
    Vendredi 9 Juillet 2010 à 16:58
    Piccolo
    Lutte sans fin
    Dois-je évoquer le fait qu'il ne s'agit probablement hélas que d'une petite victoire et que d'autres viendront tôt ou tard prendre la place laissée vacante ? Dois-je préciser que la barbe c'est pratique pour cacher certains irréductibles ? Ou dois-je abonder dans le sens de ta soeur ?
    3
    Vendredi 9 Juillet 2010 à 17:07
    Piccolo
    PS
    Oui, je pourrais aussi dire que j'avais soupçonné un insecte pendant toute la lecture, voire un chat. Mais je me suis trompé.
    4
    Vendredi 9 Juillet 2010 à 20:40
    Noemie
    Ah lala c'est tellement vrai et tellement jouissif!
    Bon anniversaire a la petite nine sinon.
    5
    Gaël
    Samedi 10 Juillet 2010 à 10:25
    Gaël
    Et tes hémorroïdes, ça va mieux?
    6
    Dimanche 11 Juillet 2010 à 12:37
    Pauline
    Ca tombe bien, je me demandais un TRUC, l'autre jour justement...
    Ca dure jusqu'à quand, les points noirs, blancs, rouges ? Nan, parce que j'ai 29 ans, autant dire bientôt 30, et ca semble pas sur le point de s'arrêter complètement... Certes, ce n'est plus la voie lactée de mes années adolescentes, mais facon tableau lumineux, hop, y en a toujours un qui apparait de temps en temps, et toujours bien placé ... menton, nez, aile du nez, milieu de la joue... (de préférence la veille d'un entretien important, tu vois) Peut-être, je sais pas, qu'on a un genre de RESERVE de comédons, et que tant qu'y en a (de la réserve) y a de l'espoir ? hmm ?
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    7
    Mardi 13 Juillet 2010 à 10:37
    Sam Lowry
    Si tu mangeais moins de saucisson aussi....
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