• Ca y est, Noël est passé. Ca faisait un an que je l’attendais, et il est passé. Finies les décorations et les rues illuminées. Exit les recherches de cadeaux que même si ça nous gonfle sur le moment, c’est quand même des instants bonheur. Révolus l’époque où on anticipe les bons repas, les retrouvailles en famille et tout le reste.

    Noël est passé, et encore une fois moi je l’ai passé en apesanteur.

    Ca vous fait jamais ça vous ? L’impression de vivre un truc sans vraiment le vivre ? De pas réussir à atterrir, et de voir les choses d’en haut ? C’est pas faute de me concentrer, de sentir le sapin et le foi gras poêlé, de regarder tout ce qui m’entoure et de bombarder de photos pour avoir la preuve en images que oui, j’y étais.

    Mais rien à faire, j’ai plus l’impression de regarder un petit film de Noël dont je suis l’une des figurantes que de vraiment le vivre.

    Ces trois derniers mois, j’ai vécu dans l’anticipation et la projection de tout ça. A partir d’aujourd’hui, je vais vivre dans leurs souvenirs. Mais au moment où j’y étais, j’y étais pas vraiment.

    Parfois j’y étais un peu, mais je pensais déjà au souvenir que j’en aurai. Le moment où ma nièce a ouvert son cadeau, je me disais que ça je m’en souviendrai. Pareil pour le moment où ma maman a pleuré en ouvrant le sien, pas parce que ça lui plaisait pas (on en est pas encore là Dieu merci), mais parce que ça lui plaisait trop. Et pareil quand j’ai ouvert les miens : mon agenda pour être une femme organisée, ma bougie parfumée pour être une maîtresse de maison renommée, mon pyjama pour être une dormeuse emmitouflée, mon épilateur électrique pour être une femme épilée

    Ca me rappelle une conversation que j’ai eu avec mon pote Nico, qui est parti récemment au bout du monde sac sur le dos. Il me disait que pendant les premières semaines, il avait comme l’impression de devoir rapporter un certain nombre de souvenirs : les copains supers qu’on rencontre par hasard, la nuit où on dort à la belle étoile, la fois où on s fait attaquer par une araignée volante, celle où on est obligé de goûter de la couille de serpent…
    A chaque fois qu’il vivait, il cochait. Une chose de moins dans la check liste . Du coup il avait comme une double lecture de tout : ce qu’il vivait, et la façon dont il allait le raconter.

    C’est peut-être ça qui nous empêche d’être vraiment dans ce qu’on fait : l’impression qu’on vit les choses pour les raconter, ou parce que c’est dans le contrat de les vivre.

    Ma bonne résolution pour 2008 c’est de vivre les choses en y étant, d’aterrir pour mieux profiter. Et, éventuellement, après, de les raconter.

    Kmille, en mode-fille-dépression post-fêtale


  • Commentaires

    1
    Vendredi 28 Décembre 2007 à 12:23
    Ovary
    C'est tellement vrai
    C'est très bien dit Kmille. De mon côté j'appelle ça "le gros souci de l'avant, le pendant, et l'après"
    ...
    Avant tu veux y être mais dans le fond pas vraiment parce que t'adores la sensation des dates qui passent, des choses qui se préparent...
    Et pendant, même si c'est bon, tu sais que t'approches de la fin, y a quelques choses qui fait que... qu'on n'est pas dedans comme on pensait y être, parce que l'instant est là, prêt à être saisi, trop prêt... et on regrette le temps de l'excitation passée.
    L'après, j'en parle pas, c'est étrange. Mais ton "après" à toi est une bonne chose : tu prends conscience de l'affaire et tu en tires de bonnes résolutions ! On va avoir de ces articles à faire pour le passage 2007-2008, c'est tellement changeant les années, on a tellement envie d'être neuf(-ve), ahhhh la vie !
    2
    Vendredi 28 Décembre 2007 à 12:54
    marc
    bonnes résolutions
    On dit que le passage d'une année à l'autre c'est le moment de se mettre en quète de nouvelles et bonnes résolutions pour passer une année meilleure, pour ma part je citerai ces quelques lignes écrites par Lautréamont (1846-1870) : " Je remplace la mélancolie par le courage, le doute par la certitude, le désespoir par l'espoir, la méchanceté par le bien, les plaintes par le devoir, le scepticisme par la foi, les sophismes par la froideur du calme et l'orgueil par la modestie" (Comte de Lautréamont,Poésies)
    3
    jerome
    Vendredi 28 Décembre 2007 à 14:15
    jerome
    Vil Cafard !
    Ah, je me sens moins seul sur ce coup !

    Tous les ans c'est la même chose, j'ai comme l'impréssion de ne pas avoir profité pleinement de ce moment magique (en tout cas pas comme je le voudrais). Le constat est toujours le même, j'y étais sans vraiment y être, trop occupé à vouloir arrêter le temps et garder en mémoire des éléments présent (souvent touchant) en prévision du Bourdon que je vais éprouver une fois la fête terminée. Du coup mon cerveau fonctionne à 100 à l'heure en espérant retenir des multitudes d'informations et pendant ce temps j'oublis de profiter de ce bon moment.

    Jérôme qui comme d'habitude a le cafard après Noël !
    4
    Vendredi 28 Décembre 2007 à 15:28
    lilou
    :-(
    ben moi j'ai pas de souvenirs du tout de ce noel 2007 parce que non seulement je n'étais pas avec ma famille mais en plus je n'ai pas eu de cadeaux.
    par contre j'ai eu la chance de faire le lutin du pere noel le soir du 24 décembre!
    peut etre que l'année prochaine j'aurai une promotion et je pourrais etre la femme du pere noel?
    j'ai hate.
    5
    Vendredi 28 Décembre 2007 à 15:38
    Piccolo
    C'est peut-être que la magie de Noël, ça marche quand on croit encore au vieux qui descend de la cheminée.
    Mais qu'après, quand on est plus vieux, qu'on doit soi-même acheter des cadeaux, qu'on sait à peu près ce qu'on risque d'avoir parce qu'on a fait une liste pour pas être déçu...
    Qu'est-ce qu'il y a de magique là-dedans ?
    6
    geff
    Samedi 29 Décembre 2007 à 14:38
    geff
    ma résolution porte ton nom
    moi ma résolution pour 2008 ça sera 800*600
    7
    Dimanche 30 Décembre 2007 à 14:11
    noémie
    tout pareil, même la bougie
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