• Elle est jolie, vous accueille avec un grand sourire et un « bonjour » qui résonne fort. Elle manie le tiroir-caisse et le cintre comme personne, et parle un langage bien particulier. Apprenez à comprendre le discours d’une vendeuse.

    Elle vous dit : «  on le vend très bien ce petit pull. »
    Ce que vous devez comprendre : Tout le monde l’a, il est fait pour vous ! Autrement dit, c’est fou ce que vous êtes commune.

    Elle vous dit : « on l’a très bien vendu ce petit pull. »
    Ce que vous devez comprendre : Tout le monde l’a eu, il est fait pour vous ! Autrement dit, c’est fou ce que vous êtes commune. Et has been.

    Elle vous dit : « J’ai le même à la maison. »
    Ce que vous devez comprendre : Que ce n’est pas vrai et que ce n’est pas un argument. Surtout si elle a un goût douteux.

    Elle vous dit : « Il va se détendre au lavage »
    Ce que vous devez comprendre : Ce pantalon est très probablement (beaucoup) trop petit pour vous. Et elle n’a très probablement pas les tailles au-dessus en stock.

    Elle vous dit  : « Ça ne bouge pas au lavage »
    Ce que vous devez comprendre : que pour continuer à vous aller, il ne faudrait surtout pas qu’il se détende. Mais qu’à la minette à côté de vous, qui essayait le même en un peu trop petit, elle vient de dire que ça se détendrait au lavage.

    Elle vous dit : « Ça se porte avec tout, ça fait partie des basiques »
    Ce que vous devez comprendre : Que si vous lui aviez montré des bottines léopard à ressort qui font pouet-pouet quand on fait une roue, elle vous aurait dit pareil. Un basique pour aller en soirée à thème « bottines léopard à ressort qui font pouet-pouet quand on fait une roue », oui, peut-être…

    Elle vous dit : « Bah c’est normal hein c’est un « taille basse » »
    Ce que vous devez comprendre : Non, non, et re-non. Ce n’est pas parce que c’est une taille basse qu’on doit voir la moitié de votre string. Parce qu’à ce rythme là, elle vous dira bientôt que c’est normal si votre pantalon taille haute fait écharpe en même temps.

    Elle vous dit : « Avec une ceinture et un ourlet, il va tomber impec ! »
    Ce que vous devez comprendre : Oui, certes. Puis si on le découd, qu’on le teint, qu’on le recoud, qu’on le brode et qu’on le customise, on pourra même en faire des rideaux super sympas.

    Je ne voudrais pas être méchante mais des fois les remarques des vendeuses, c’est comme le deuxième « p » de « shopping », ça sert à rien.

    Kmille, en mode comment-ça-le-34-me-boudine-un-peu ?

    Retrouvez l'article avec d'autres en plus (pas que de moi) et des dessins de ma tête encore en plus en plus


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  • Au top 3 des plus tristement connues.

    "La sœur à ma mère".

    Dites "La sœur de ma mère" ou, pour être sur de pas vous tromper "ma tante".

    Note : "Ma tante" ne s’applique que si vous parlez de la sœur à votre mère. Il faut trouver un autre substitut si par exemple vous évoquez le chien à votre voisine.

    "Il faut que je voye", "que je soye", ou "que j’aille". Non pardon, "que j’aille", ça va.

    Justement : c’est pas parcequ’on dit "que j’aille" que tous les subjonctifs se terminent par "aille". Sinon, ça donnerait pour le verbe "choir" il faut que je choille. Et pour le verbe "boire", il faut que je boille. Arrêtez donc de boiller, et apprenez à conjuguer.

    "Je vais au coiffeur" (ou au docteur ou au vétérinaire)
    Tout se complique, je vous l’accorde, parce qu’on dit bien je vais au zoo ou je vais au cirque et même je vais au bureau. Mais le coiffeur, le docteur et le vétérinaire, contrairement au zoo, au cirque et au bureau, sont des personnes, tout à fait respectables d’ailleurs.
    Vous ne dites pas "Je vais à ma mère" ou "Je vais aux grands parents" ? Pour vous aider, imaginez que votre mère est coiffeuse, vos grands parents docteurs ou inversement bien sûr.
    En cas de doute, préférez : "je vais me faire couper les cheveux", "me faire soigner" ou "faire soigner mon chien".

    Kmille, en mode-je-vous-laisse-faut-que-je-voye-si-la-sœur-à-ma-mère-a-besoin d’aller-au-docteur


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  • Non en fait c'était juste pour la rime parce qu'en vrai, le taupe c'est vraiment pas top. Surtout pas top pratique.

    -Elle est comment ta robe ?
    -Un peu taupe, entre le gris et le marron

    -Il est comment ton papier peint ?
    -Un peu taupe, entre le beige et le prune

    -Il est comment ton chien ?
    -Un peu taupe, entre le kaki et le noir (oui c'est pas faux j'aurais du inverser le coup du chien et celui du papier peint parce qu'on voit plus souvent des papiers peint que des chiens kakis)

    -Il est comment ton nouveau portable ?
    -Un peu taupe, entre le bleu nuit et le magenta

    En fait le taupe c'est un peu entre le gris, le marron, le beige, le prune, le kaki, le noir, le bleu nuit et le magenta.

    Ca fait trois ans que je demande à chaque Noël et à chaque anniversaire une écharpe taupe. J'en ai une grise, une marron, une beige, une prune, une kaki, une noire, une bleu nuit et une magenta. Mais toujours pas de taupe.

    Quand j'ai emménagé, je voulais une déco taupe. J'ai de la vaisselle grise, des couverts marrons, un couvre-lit beige, un coussin prune, un autre kaki, une lampe noire, une bougie bleue nuit et un tapis magenta. Mais toujours pas de taupe.

    Kmille, en mode si-quelqun-sait-ou-je-peux-trouver-une-écharpe-taupe...


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  • Moi (triste) : "je me suis séparée de "?%¨à°6&"

    Maman (stoïque) : "..."

    Moi (très triste) : "On fait aller, je me dis que c'est la meilleure solution même si c'est pas facile"

    Maman (très stoïque) : "..."

    Moi (très très triste et un peu étonnée) : "Tu dors ?"

    Maman (pas endormie mais toujours très stoïque) : "..."

    Moi (très très très triste et très très très énervée) : "Normalement on dit quelque chose du genre "courage ma chérie je suis sure que tu as fait le bon choix"

    Maman : "Ecoute je pourrais te dire que ce mec tu l'as dans la peau et que tu es toujours revenue vers lui parce que tu l'aimes mais je prefere pas te le dire."

    Moi (suppliante) : "Mais j'étais pas heureuse sur la fin avec lui"

    Maman : "Ecoute je pourrais te dire que de toute façon t'es tout le temps malheureuse mais je prefere pas te le dire"

    Oui tu as raison, ne le dis pas, j'aurais vraiment pas apprécié.

    Kmille, en mode-tu-aurais-pu-aussi-dire-qu'il-était-gentil-beau, intelligent-sympa-et-parfait


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  • Il se passe des choses bizarres dans un ascenceur quand on est plusieurs à pas se connaître.

    Avant que les portes ne se referment, chacun regarde fixement le couloir, mains croisées sur le devant du ventre.

    Puis les portes se referment. S'en suit un silence de quelques instants, aussi douloureux qu'inévitable, lui-même suivi d'un léger soubresaut, aussi collectif que ridicule. L'ascenceur entame sa montée... Et des évènements inexpliquables se produisent.

    Inévitablement, une première personne est prise d'une quinte de toux.

    Inévitablement, une seconde reçoit un texto, à en croire son portable qu'elle saisit frénétiquement et regarde d'un air concentré.

    Inévitablement, une troisième se prend de passion pour le petit panneau en fer collé à la porte sur lequel est écrit la charge maximale autorisée.

    Inévitablement, une quatrième découvre la magie de l'affichage fluorescent des étages, qu'elle regarde d'un air concentré.

    Inévitablement, une cinquième vérifie qu'elle a bien ses clefs, en examinant d'une mine faussement inquiète l'intérieur de son sac et en en entrechoquant le contenu afin de rompre un tantinet soit peu ce silence oppressant.

    Inévitablement, une sixième sent perler une goutte au nez, à en croire le mouchoir qu'elle extirpe de sa poche et se frotte longuement et inutilement sur le naseau.

    Inévitablement, une septième ouvre un dossier en faisant bien claquer les élastiques, et feuillette bruyamment les pages.

    Inévitablement, je regarde tout ce beau monde et je me dis qu'on a vraiment l'air con quand on est mal à l'aise.
    Du coup j'envoie un texto à une copine pour lui donner la charge maximum autorisée dans mon ascenceur, et je vérifie grâce au panneau fluorescent indiquant l'étage si j'ai le temps de chercher mes clés dans mon sac. Puis je me rends compte que mes mouchoirs sont dans ma pochette, que j'ouvre en faisant claquer fort les élastiques.

    Kmille, en mode-c'est-pas-pour-rien-que-j'habite-au-6eme-sans-ascenceur.


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