• *** EDIT : ce billet a été rédigé hier soir, mais Canalblog me censurait et me refusait la connexion. Ca t'a l'air de rien, comme ça, cette précision, mais je t'assure que c'est important. Lis, tu vas voir. ***

    J'ai deux fâcheuses manies. 

    La première, c'est de systématiquement me demander si ce que je fais (ou pas) et que je pense (ou pas) est "normal" et "légitime". Bon, pas quand je vais chercher mon courrier hein. Sauf si j'y vais en palmes à 3 heures du matin, mais c'est assez rare.  

    La deuxième, c'est de croire aux signaux. Pas aux routiers, ceux-là je sais bien que c'est pour du faux et que quand ils nous disent qu'il y a un risque de passage de cerfs, c'est rien que pour occuper les enfants pas sages en voiture. 

    Non, je parle des signaux de la vie. Genre si j'arrive avant que le bonhomme passe au rouge, c'est que je vais devenir rédactrice en chef de Cosmopolitan, si je pioche une paire de chaussettes grises c'est que je finirai ma vie seule, ou encore si je reçois un texto de Georges Clooney dans les 5 minutes c'est que je ne devrais pas acheter cette paire de pompes.

    Ce soir, donc, après une longue journée à ne décoller les yeux de l'écran que pour les porter au clavier, j'avais la bouche sèche et l'envie qui va avec : me brosser les dents boire une bière.  Comme à chaque fois que j'en ai envie, je me suis torturée la tête pour savoir si oui ou non, c'était normal, de temps en temps, de boire une petite mousse seule, ou si c'était le début de l'alcoolisme et de la fin. 

    Alors j'ai interrogé la vie, qui est souvent bonne conseillère (surtout en ce qui concerne l'achat de pompes). Et j'ai allumé la télé au hasard, en me disant que l'émission sur laquelle je tomberai me donnerait ma réponse. Ca aurait été des cris ou de la guerre, ça voulait dire que ça craignait, ça aurait été du bisou ou des enfants qui courent dans les prés, ça aurait été parti mon kiki pour un petit tour à l'épicerie. 

    Je suis tombée sur un reportage sur l'alcoolisme. Véridique. 

    J'ai tilté, un peu, du coup. 

    Il y avait une femme dont le fils était placé en famille d'accueil. 

    Il y avait un jeune homme qui avait perdu son travail, et passait la journée chez lui à boire des bières. 

    Il y avait un homme que l'ex femme menaçait de ne plus jamais voir ses enfants, s'il ne se soignait pas.

    J'ai tilté, beaucoup; mais j'avais encore la main sur le porte-monnaie.   

    Puis il y avait un médecin qui disait qu'après avoir été alcoolique, on ne pouvait plus jamais toucher à une goutte d'alcool. 

    Alors je me suis dit que ça, c'était une bonne raison de prendre une tisane. 

    Kmille, en mode et-toi-tu-bois-une-bière-parfois-quand-t'es-seul(e)-?

     


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  • Il fut un temps où j'avais des principes.

    Comme par exemple : "Les personnes âgées sont des créatures fragiles à qui il convient de tout passer (surtout le fait qu'elles aillent faire leurs courses aux périodes de pointe, manquerait plus qu'une fois que t'as plus de patron pour t'emmerder, faudrait que ça soit le reste du monde qui le fasse) (mais sauf le fait qu'elles me fassent répéter parce que faut quand même pas pousser mémé dans les orties) et à qui on se doit de vouer un respect sans limite.

    Oui c'est un long principe avec plein de parenthèses.

    Et j'en avais un autre (plus court, rassure toi) : "Les délinquants qui s'attaquent à des personnes âgées sont des sous-hommes à qui il convient d'infliger un châtiment terrible, comme leur faire glisser d'un mouvement sec un bout de papier entre les orteils, ou leur faire avaler tous les matins un bol de glaire ou de salade piémontaise. (oui je sais, je suis cruelle)

    Ca, c'était jusqu'à hier, alors que je me rendais avec ma fille à mon Franprix.

    Non, faut que j'arrête avec mon Franprix, vous allez finir par savoir croire que ma vie se résume à ça. 

    Ca donc, c'était jusqu'à hier, alors que je me rendais avec ma fille à une expo sur l'impressionnisme expliqué aux enfants précoces de moins d'un an, suivi d'un cocktail réservé aux mères célibataires les plus convoitées de France. 

    Devant le passage clouté, alors que le petit bonhomme rouge outrepassait largement ses fonctions en me criant : "Mais vas-y enfin ! Traverse ! Tu vois bien qu'il y a personne ! Et ton Franprix ton expo elle va pas t'attendre !", je me décidais enfin à me lancer. 

    Remarquant le regard inquisiteur de deux petites mamies de l'autre côté des "clous" (oui c'est comme ça qu'on dit quand on a été ménopausée avant l'arrivée de twitter), j'effectuais dans ma course, en appui sur ma poussette, des petits entrechats gênés, destinés à recueillir leur miséricorde sur cette terrible entrave aux bonnes moeurs. 

    En arrivant à leur niveau, j'ai vite compris, rapport à leurs lèvres pincées, que je pouvais me brosser Martine pour récolter un semblant de regard complice ou de check.

    Mais ce que j'avais pas imaginé, c'est que ces lèvres pincées étaient capables d'une diarrhée verbale qui me parvint distinctement : "Et dire que ça a le droit de faire des enfants. Je lui laisse pas longtemps à la petite. Hin hin hin (rire de vieille)"

    Maintenant, je peux le dire clairement. 

    Il n'y a pas d'agresseurs de personnes âgées. Il n'y a que des vieilles qui cherchent la merde. 

    Kmille, en mode toutes-des-...non rien.


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  • Je suis persuadée qu'il y a des jours, plus que d'autres, où on est bourré de charme. 

    C'est comme la trique la mauvaise haleine le moral, il y a des matins avec, et des matins sans. 

    Ce matin-là, c'était un matin avec. 

    Je dis pas ça pour me la péter, hein, il n'y avait qu'à voir les regards qu'on me lançait, alors que je m'apprêtais à aller boire mon café. 

    Non, je le dis sans vanité déplacée, il y a des jours, plus que d'autres, où on est bourré de charme.

    Il faut dire que j'avais un atout de taille. Un body tout neuf, ultra moulant et décolleté juste comme il faut. Avec des pressions à l'entrejambe, je vous rassure. Il faut souffrir pour être belle mais pas de là à se pisser dessus faute d'avoir eu le temps de retirer ses pompes et son pantalon pour s'extraire de son body.

    Puis je sais pas pour vous, mais moi les vêtements neufs ça me donne souvent un charme fou. L'impression d'en avoir, en tout cas. C'est d'autant plus con comme impression que personne ne sait qu'ils sont neufs, sauf si vous avez laissé l'étiquette, et que ça passe dès le deuxième essayage alors qu'ils sont toujours aussi neufs. 

    Bref, ce matin-là; dans les regards insistants et appuyés des passants, je me suis dit que, body ou pas, il y a des jours, plus que d'autres, où on est bourré de charme. 

    Gonflée de ma nouvelle assurance, j'ai marché tout comme ils conseillent dans les magazines féminins, avec la tête et les épaules droites comme si un fil invisible nous tenait du ciel, et en suivant des mes pieds une ligne imaginaire. (Si t'as pas compris cette phrase c'est qu'il faut que tu passes au Picsou Magazine ou que je me relise plus souvent)

    En passant devant deux jeunes debout près d'un café, j'ai pris l'air indifférent de celles qui savent qu'elles ne rendent personne indifférent, mais ça ne m'a pas empêché de le voir, le plus petit, donner un coup de coude à son pote en me montrant d'un mouvement de tête.

    Et je les ai bien entendus, les cinq autres, devant la boulangerie, émettre un rire gras au moment où je les dépassais, mon pain sous le bras. J'ai imaginé des "J'y mettrais bien ma grosse baguette" ou autres "J'ai goûterais bien les petites chouquettes" du meilleur goût.

    Mais je ne leur ai pas tenu rigueur de leur vulgarité. Que voulez-vous, il faut savoir s'adapter à son public et assumer qu'il y a des jours, plus que d'autres, où on est bourré de charme. 

    En m'asseyant en terrasse pour boire un café, je remarquais que les regards s'espaçaient. J'en conclut que ma démarche de reine y était pour beaucoup et, en souriant intérieurement, que décidément les hommes n'en voulaient qu'à mon cul corps de rêve.

    J'en profitais pour faire un détour d'une demi-heure crochet jusqu'à la boutique tenue par le bel homme qui, cette fois j'en étais sure, me regarderait enfin.

    Ca n'a pas loupé, et en m'apercevant, il a eu l'air surpris. Comme s'il découvrait d'un coup la femme fatale qui sommeillait en moi. Un peu comme la moche qui devient belle le soir du gala de fin d'année, quoi. 

    Sans un regard, je l'ai dépassé, sentant ses yeux glisser sur moi et bénissant intérieurement le fait qu'il y ait des jours, plus que d'autres, où on est bourré de charme. 

    De retour chez moi, je me suis regardée dans dans la glace, et je me suis dit qu'en effet, il y a des jours, plus que d'autres, où on est bourré de charme. 

    Et qu'il y en a d'autres où on a juste oublié de remettre les putains de pressions de notre putain de body, et que ça nous forme comme une vieux string qui pend de chaque côté du jean. 

    Kmille, en mode-BDM-(Body-De-Merde)


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  • Faisant suite à l'aide précieuse que vous m'avez apportée, je conclus que...

    1/ Avoir un blog, c'est bien. 

    Ca faisait longtemps que je cherchais l'idée à la con, genre le fil à couper le beurre ou le taille-crayon (mais ceux-là ils étaient déjà pris) pour gagner de l'argent sans rien foutre. J'avais la solution sous la main, ou plutôt sous les mains. Je sais désormais que grâce à vous, je peux m'en mettre plein les poches sans en ramer une. Et que le presque anonymat a l'avantage de me protéger de toute demande de royalties/rémunération/compensation en nature. 

    2/ Avoir 350 amis sur Facebook, aussi. 

    Même quand on ne parle qu'à la moitié (en imaginant que la moitié de 350 ça fait 12). J'avais lancé le même appel à contribution sur Facebook, et j'ai mis 2 jours à éplucher toutes les réponses. Une chance que je n'aie pas opéré le tri que j'avais annoncé dans mon pseudo il y a quelques jours, façon "Vous êtes des gens supers mais vu qu'on se parle pas et qu'on se voit encore moins et que je m'en tamponne le coquillard de vos albums photos mais pas autant que de savoir que votre fille a des coliques ou votre belle-soeur une mycose". (Oui, c'était un très long pseudo). Sauf que choisir qui je déciderai de sauver et qui je ferai tomber dans l'oubli (le mien en tout cas), ça m'a rappelé des épisodes douloureux, entre La Liste de Schindler et La Nouvelle Star.

    3/ Tous les français pissent dans leur douche

    Rapport au conseil plus que récurrent du pipi sous la douche pour économiser la chasse. 
    Tous mes amis et lecteurs de ce blog, en tout cas. Ce qui semble être un échantillon plutôt représentatif du pays, à moins de trouver un quelconque lien entre les habitudes urinaires des répondants et ma présence virtuelle ou réelle dans leur vie. Je ne regarderai plus jamais le bac à douche de mes amis de la même façon. D'ailleurs, je ne ferai plus que le regarder, désormais.

    4/ La méthode du "J'ai un(e) ami(e) qui..." fonctionne toujours à merveille. 

    Elle permet de faire passer des idées, conseils ou messages personnels que l'on assume qu'à moitié, en s'abritant derrière l'alibi d'un ami, dont soi-disant on rapporte les faits et les dires. Un peu comme la dernière fois que vous avez raconté à votre psy, après lui avoir dit que vous vous sentiez vachement mieux : "Par contre j'ai un ami qui rêve qu'il couche avec sa mère pendant que son père déguisé en canari fait cuire des merguez sur un tapis volant... Ca veut dire quoi, vous croyez ?" Vous avez donc tous beaucoup d'amis radins, mais aucun d'entre vous ne l'est vraiment.

    5/ Certains d'entre vous doutent de ma sincérité

    Ou me soupçonnent d'utiliser une autre méthode tout aussi efficace (mais seulement quand on est journaliste parce que sinon ça marche pas), qui consisterait à m'abriter derrière le prétexte d'un article à faire, pour glaner ici et là quelques informations à des fins personnelles. A ceux-là je réponds : "Tout va bien pour moi, merci, et je te demande, moi, si tu perçois le Revenu de Solidarité Active ?". Non mais.

    Sinon, rien à voir, mais j'ai une amie qui rêve nuit et jour de la bague spirale Marc By Marc que vous pouvez admirer  et acheter .

    Et j'ai un article à faire sur le thème : "Les amis et lecteurs de blog sont-ils VRAIMENT généreux ?"

    Kmille, en mode merci-à-tous

     


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