• Aujourd'hui t'as pas 36 solutions si tu veux être girly. Tu dois adorer deux choses dans la vie : faire des listes et manger des macarons.

    Malheureusement pour Ladurée mais heureusement pour mon cul (soi dit en passant, le coup des grosses fesses de la dernière fois, c'était pas les miennes hein), les macarons, ce n'est pas ma cam. Par contre, je me rattrape en nombre de listes. Un jour, je te raconterai, peut-être, à quel point ça me change le quotidien.

    Mais mon quotidien d'aujourd'hui (T'aimes pas hein les expressions redondantes comme ça, comme je te comprends), c'est que demain je pars en vacances à Bayonne, comme tous les ans sauf l'année dernière. Et que je me suis donc fait une épilation intégrale petite liste de ce que je devais régler, avant le départ. (Ca c'est de l'intro longue et inutile)

    - Apprendre à ma fille à marcher. FAIT

    A 8 mois, elle tenait debout, et de l'avis unanime, elle allait marcher bientôt. Bientôt, c'était 5 mois après. Tout est relatif, comme dirait l'autre (le beauf, là-bas, oui, celui qui trouve aussi que "des goûts et des couleurs, hein..."). Mais bon 5 mois c'était quand même un peu plus de la moitié de sa vie à ce moment-là. L'équivalent de si je disais que j'allais me mettre au sport bientôt, et que je commençais à 39 ans. Toujours est-il que ça y est, elle marche. Et que tant mieux, parce que pendant que je serai en vacances, elle sera chez son père. Et que ça m'aurait fait un deuxième trou au cul (pratique remarque, pour les macarons) que ça se passe chez lui. Je lui laisse le premier rapport, s'il veut. Enfin chez lui, quoi, entendons-nous bien.
    J'aurais pu avoir le réflexe de filmer la scène si, au moment où je voyais ce petit bout de truc qui bouleversait ma vie porté par ses deux jambes qui la mèneraient loin de moi, je n'avais pas oublié où j'habitais et qui j'étais. Et si j'avais rechargé les piles de mon appareil, aussi.   

    - Trier ma paperasse. FAIT

    Et dis-toi que j'y ai trouvé des trésors. Des bulletins de salaire vintage de l'époque où on payait encore en écus. Tu me diras, à l'époque, on payait, au moins.

    Et des faire-parts de naissance, qui m'ont fait apprendre avec bonheur que 2 petits cousins avaient agrandis la famille, de respectivement 17 et 4 ans et demi.

    - Faire mon ménage : FAIT

    Parce que partir en vacances sans avoir fait briller mon appart, c'est comme manger sans m'être lavé les mains ou me coucher sans m'être tapé la tête contre le mur en récitant l'alphabet hébreux, j'ai beau être quelqu'un de parfaitement équilibré, ça me chiffonne.

    - Peindre mes ongles : FAIT

    Et là, tiens-toi bien, jeu de mot digne d'un article beauté dans un magazine féminin, cet été, j'ai décidé de prendre mon pied ! Et pas du tout dans le sens que tu crois. Je te rappelle que la petite différence avec il y a deux ans, c'est qu'entre temps j'ai donné la vie.

    Je vais pas le prendre, mon pied (c'était juste pour le jeu de mot, oui je sais c'est con la presse parfois, mais c'est comme ça que ça marche). Je vais l'exhiber. (et hop, petit verbe à connotation sexuelle parce que je te sens déçu, du coup). Les exhiber même, parce que c'est plus pratique.

    Ca t'a l'air de rien comme ça, mais crois-moi, pour moi, c'est énorme. Rapport à un vieux complexe que je me traîne depuis que j'ai compris que c'était pas bien normal d'avoir des doigts de pieds qui faisaient la taille de mes doigts de mains. Et qui m'obligeait à arpenter la plage en chaussettes ou pieds enfouis dans le sable. Essaye pour voir, tu verras ce que j'ai vécu.

    Si c'est ton cas aussi, dommage qu'on se rencontre que maintenant on aurait pu faire la course, et que tu te demandes comment j'ai eu le déclic, je ne sais pas, c'est venu comme ça. Un jour j'ai eu de la peine pour eux, de les voir honteusement cachés, alors je les ai embrassés à pleine bouche (26 ans à mariner dans des Converses, autant te dire que j'avais vraiment envie d'être gentille) et je leur ai promis qu'entre eux et moi, maintenant, ça serait officiel.

    Si à partir de samedi, sur la côte basque, tu vois une femme tenter d'avancer, du sable jusqu'aux mollets, c'est pas moi. (C'est ma sœur sûrement, la pauvre n'a pas été épargnée). Si par contre tu en en vois une marcher sur les mains, hésite pas à venir me voir et à me serrer la cheville.

    Kmille, en mode Bonnes-vacances-à-tous-et-du-courage-aux-autres


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  • Dans mon boulot (comme dans tout) (et que ça soit clair, je déteste enfoncer des portes ouvertes), il y a des avantages et des inconvénients. 

    Les inconvénients, c'est par exemple qu'il faut coucher pour réussir, courir après ses employeurs pour être payés, tout en leur léchant un peu les couilles dans l'espoir qu'ils te rayent pas définitivement de leur liste de pigistes. Et si tu as déjà essayé, tu le sais, courir tout en léchant des couilles on a jamais rien fait de plus casse-gueule.

    Les avantages, c'est par exemple qu'il faut coucher pour réussir, que je connais des gens que tu ne connais pas, et aussi que je reçois des cadeaux par les attachés de presse, parfois. 

    Petit topo si tu n'es pas dans le métier manant : pour qu'on parle d'elles dans la presse, les marques font appel à des attachés de presse qui envoient aux journalistes des informations sur les produits, et parfois, des produits. 

    Tiens la semaine dernière par exemple, j'ai reçu un gros colis contenant plein de polystyrene, un rouleau de "250 sacs poubelle hyper résistants fermeture facile capacité 10L" et un rouleau de "film Tout en un congélation conservation micro-ondes convient même aux aliments gras 25 mètres".

    Et là tu te dis que c'est injuste, ce genre de privilèges, et je te comprends, un peu.

    Parfois aussi, c'est des services qu'on t'invite à tester. J'ai déjà testé des soins du corps que tu sens tellement bon après que t'oses même plus te laver, ou des pose de faux cils que t'oses même plus regarder quelqu'un en face tellement t'as les yeux qui crient braguette. 

    Et puis récemment, j'ai reçu un mail pour tester un service de livraison de colis en points relais, Kiala, en allant retirer un cadeau chez un commerçant près de chez moi.

    Comme ça, a priori, c'est moins glamour. Mais je me suis dit qu'avec un peu de chance, ça serait du papier alu.Alors j'ai répondu que oui, j'irai, si j'avais un peu de temps. Et puis finalement je l'ai pas eu, le temps. 

    Kmille, en mode débordée.

     

     

    Ah tu m'as crue hein ! Ca fait plaisir de voir que t'es même plus surpris d'une chute aussi pourrie.

    Bref, le dernier jour auquel il m'était possible de m'y rendre (la "dead line", comme on dit dans le jargon), je m'y suis rendue. ("I went there", comme on dit dans le jargon)

    Je suis arrivée, j'ai donné mon nom, et le monsieur est parti dans sa réserve. 

    Quand il est revenu, aux grimaces qu'il faisait pour porter la bête, j'ai compris qu'il ne devait pas s'agir de papier alu. Ou alors de 257 rouleaux. 

    J'étais en train de penser à toutes les papillotes que je devrais faire pour écouler le stock, quand il a posé le colis sur la caisse. 

    Gros, carré, noir. Avec marqué dessus, en lettres rouges : NESPRESSO. 

    - "Vous... Vous croyez que c'est une machine ?" je lui ai dit, la voix tremblante d'émotion

    -"En tout cas ça m'a pas l'air d'être un CD, il m'a répondu. Vous avez commandé une machine non ?"

    J'aurais pu répondre que oui, justement, j'attendais la livraison d'une machine Nespresso, que j'avais devant les yeux un gros carton de la taille d'une machine, avec marqué NESPRESSO dessus, mais que quand même, le doute était permis. 

    Au lieu de ça, j'ai choisi la diplomatie et répondu que "En fait je suis journaliste indépendante, je connais des gens que vous ne connaissez pas, et parfois je reçois des produits tenez l'autre jour j'ai même reçu plein de sacs poubelle, et là c'est un cadeau, je ne sais pas du tout ce qu'il contient, enfin si là je commence à comprendre, du coup"

    J'ai saisi l'objet et quitté précipitamment les lieux, avant qu'il ne se rende compte qu'il y avait un erreur et un petit colis Leader Price là-bas, dans le fond, à mon nom.

    En sortant, j'ai quand même levé la tête pour vérifier que j'allais pas me prendre un piano sur le coin de la tronche. Si tu comprends pas cette phrase, t'as qu'à avoir la télé, comme tout le monde. 

    Et de retour chez moi, j'ai déballé l'objet. Et bien je vous le donne en mille : c'était une machine NESPRESSO.

    Avec un assortiment de 15 capsules.

    Je les ai bues comme dans la pub, avec les yeux coquins, la bouche entrouverte et la trace au dessus de la lèvre. Puis en dessous un peu, aussi, essaye, toi, de boire avec la bouche entrouverte. 

    J'y prends soin comme la prunelle de mes yeux. Je lui essuie la goutte après chaque usage et je lui donne de l'eau minérale alors que même ma fille boit au robinet. 

    J'ai plus qu'un détail à régler : trouver de l'argent pour payer mes capsules. 

    Parce qu'avoir une machine sans capsules, c'est pire que de croiser un Pokemon rare et ne pas avoir de Pokeball.

    Kmille, en mode et-j'ai-attendu-Georges-aussi-mais-il-doit-être-bloqué-par-les-intempéries


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  • J'avais été patiente, pourtant. Je lui avais laissé quelques jours pour se calmer, en espérant qu'il fasse marche arrière. Qu'il comprenne qu'il était encore temps pour lui de se faire oublier. 

    J'avais même usé de tous les stratagèmes. La douceur, d'abord, pour tenter de l'amadouer. La menace, aussi. L'indifférence, même, feignant de ne pas le voir, et ignorant ses provocations quand mon regard croisait malencontreusement le sien. 

    Mais ce matin-là, tout a basculé. J'étais pourtant sure de ne jamais en venir aux mains avec lui. 

    Mais en le croisant à cet instant-là, j'ai su que c'était le moment ou jamais. Je voyais bien à l'énergie qu'il déployait qu'il ne comptait pas en rester là, et qu'en ne faisant rien, par peur ou par lâcheté, les choses ne pourraient qu'empirer. 

    Je me souviens qu'on s'est toisés quelques secondes. Lui prétentieux et insolent. Moi à bout de nerfs et menaçante. 

    Puis les événements se sont précipités. 

    Mes mains se sont approchées de lui, d'abord tremblantes, puis resserrant leur étreinte.

    Ca avait quelque chose de jouissif de sentir, qu'à cet instant, j'avais sa vie entre mes doigts. Mais d'angoissant, aussi. J'avais beau m'attaquer à plus petit que moi, l'ennemi était de taille. Sa résistance aussi. 

    J'ai cru à plusieurs reprises devoir abandonner. Mais les premiers dommages étaient irréversibles, et, rapidement, le point de non retour a été atteint : celui où l'on devine que le combat finira dans le sang. Et qu'inévitablement, il y a aura un vainqueur, et un vaincu. 

    Alors dans un rictus de douleur, je lui ai assené le coup qui peut-être, allait lui être fatal. 

    Comme dans un dernier réflexe de survie, il a opposé une résistance insoupçonnable pour un individu de sa corpulence.

    Puis la réalité m'a sauté au visage.

    J'ai regardé son corps terrassé et j'ai compris.

    J'avais vaincu.

    Oui, j'avais vaincu.

    Et la vie allait enfin pouvoir reprendre son cours normal. 

     

    Saleté de comédon.

    Kmille, en mode faut-pas-me-chercher


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  • Bon les amis l'heure est grave. Dans L'amour est dans le pré, il y a Philippe qui vient de virer Monica parce qu'elle avait traité Margarida de grognasse, alors que Monica se rappelle pas avoir dit ça. Et le pire dans tout ça c'est qu'entre temps Margarida est partie faire un tour, qu'elle est pas encore au courant que Monica est partie et que peut être dans quelques instants, Philippe aura que ses chèvres pour le consoler. 

    Là c'est la pub, alors dans ma grande bonté et de mes doigts moites et tremblants, je prends quand même le temps de vous donner quelques nouvelles de mes vacances entre meufs. 

    11 meufs. 

    Oui, tu as bien lu. 

    M'enfin attends un peu avant de prendre ton oeil lubrique et ton sourire vicieux. Dans le lot, il y en a quand même 5 qui avaient entre 0 et 5 ans. 

    Et 5 qui ont déjà donné la vie. Et une qui l'a jamais fait. De donner la vie je parle. Le reste, je sais pas. 

    Et puisque tu te demandes ce que ça fait, 11 filles en vacances, je te donne quelques pistes.

    Ca s'occupe de trucs de mec.

    Comme sortir les poubelles, déboucher des bouteilles, ou apprendre à manier la suceuse (amis Google bonjour). Un petit appareil servant à aspirer les cochonssetés dans la piscine. Avoue que t'es déçu là.

    Mais comme "la suceuse" c'est vraiment pas un joli nom, ça choisit de l'appeler "Zahia D.", plutôt.

    Ca mange 5 fruits et légumes par jour.

    Oui, un kir cassis et 4 courgettes, ça compte. Ca adore la courgette, d'ailleurs. Et pas pour ce que tu crois. 

    Ca veille sur sa progéniture.

    Ca lui explique bien avec le doigt levé comme Super Nanny que si elle sort de sa pataugeoire, des horribles crocodiles vont venir la manger, et que si elle se met au soleil, elle mourra d'un cancer de la peau dans d'atroces souffrances. Et ça n'a rien à voir avec le fait que ça veut profiter de la piscine et des transats au soleil.

    Ca se cultive

    Ca lit des magazines, plus ou moins intéressants et plus ou moins récents. Et ça apprend avec stupeur que Sienna Miller a emmené son beau-fils chez le coiffeur, que Nicolas Sarkozy a largué Cécilia et que les femmes ont le droit de vote.

    Ca s'émerveille de la spontanéité de ses chères têtes à claque blondes

    Sauf peut-être quand ces dernières te demandent si t'as un bébé dans le ventre. 

    Et sauf surtout quand, après que tu leur aies dit que non, elles en concluent que c'est bien ce qu'elles pensaient, t'en as un dans chaque fesse.

    Kmille, en mode faites-des-gosses-qu'il-disait

    Edit : Soyez rassurés, Margarida est restée. A l'heure qu'il est, ils sont au bowling. Et vu comme c'est parti, je mets mes deux mains à couper que ce soir, elle voit la grosse tractopelle de Philippe. 


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