• Etre trompée, ça fait chier. Et pleurer, aussi, parfois. 

    Je vous l'ai déjà dit, j'aime autant les hiérarchies dans la souffrance que les gens qui "auto-like" leurs statuts sur Facebook, c'est à dire, pas du tout. 

    Mais je dois l'admettre, dans le fait d'être trompée, y a des fois où ça fait plus chier et pleurer que d'autres. 

    Par exemple, te faire tromper avec ta meilleure amie, ça fait plus chier que si c'est avec une parfaite inconnue mais moins que si c'est avec ta mère.

    Que ton mec s'envoie en l'air avec une autre dans votre propre lit, ça fait plus chier que si c'est chez lui mais moins que si c'est chez ta soeur qui leur a filé les clés pour l'occasion.

    S'il ne lui a jamais parlé de toi, ça fait plus chier que s'il l'appelle par ton prénom tellement tellement tu lui manques mais moins que si ensemble ils se tapent des barres à imaginer ta tête si tu débarquais. 

    Et ainsi de suite.

    Autant te dire que si ton mec te trompe avec ta mère chez ta soeur qui lui a laissé les clés pour l'occasion et qu'ils se tapent des barres ensemble en imaginant ta tête, t'as plus qu'à te pendre ou à jouer au Loto.

    Et que si c'est avec une parfait inconnue, chez lui, et qu'il l'appelle par ton prénom tellement tu lui manques, t'as de bonnes raisons de fêter ça avec ta mère, ta soeur et ta meilleure amie.

    Sur ce sujet, il y a une question qui me turlupine, c'est de savoir si c'est mieux d'être trompée pour une fille bien sous tout rapport (surtout buccal) ou pour une fille qui n'a rien pour elle sauf ton mec.

    Parce que faut pas se mentir, les beaux attirent les beaux, les moyens beaux les moyens beaux, et les moches les moches et ceux-là on devrait leur interdire de se reproduire. Là tu vas me citer Jane et Serge (pas coup de foudre et match de voley-ball, les autres) et je vais te répondre que je m'y attendais pas du tout bien sur quand je dis "beau", j'entends par là un mélange de beauté, de charme, de charisme, d'intelligence, d'humour et de tout le reste, qui fait que Jude Law n'est pas avec Susan Boyle et que toi t'es seul(e) avec ton mec/ta copine 

    Du coup je me demande : est-ce que c'est moins pire d'envisager ton mec dans les bras d'une bombasse qui comprend Deleuze, mais de savoir qu'a priori tu jouais à peu près dans la même cour qu'elle, ou de l'imaginer faire l'amour devant La Ferme Célébrités avec une nana dont il peine à trouver le pilou-pilou au milieu des bourrelets et qui n'a jamais pu terminer un Marc Levy, et te dire par conséquent que tu ne vaux même pas mieux que ça. 

    Je n'avais jamais eu l'occasion d'y répondre parce qu'à ma connaissance, je n'ai jamais été trompée. Oui madame, c'est ça de se faire larguer avant même d'avoir eu le temps de se faire tromper se faire respecter.

    Jusqu'à ce mail. 

    Reçu par un fidèle lecteur de ce blog, dans lequel il m'avouait tout. Sa tristesse face à mon absence, ses attentes dans l'angoisse d'un petit billet, ses nuits blanches, son désespoir. Et l'irréparable.

    Il était allé voir ailleurs, et y avait pris goût. Il me trompait, depuis plusieurs mois déjà, et c'était avec elle

    Je suis allée jeter un coup d'oeil, et j'ai eu la réponse à ma question : se faire tromper pour une nana qui a autant de talent, c'est encore meilleur que de ne pas se faire tromper du tout. 

    Kmille, en mode pas-rancunière


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  • Il était une fois un portier de crèche, qui voulait se taper la terre entière.

    Moi compris.

    Moi inclus je veux dire. Parce que justement, moi pas compris du tout quelles étaient ses intentions.

    Alors moi gentille, polie, bien élevée, souriante, comme on m’avait toujours appris à être, et bon public. Parce qu’il vaut mieux l’être, bon public, pour rire aux blagues à Rémi (oui, « à Rémi », tu as bien lu, c’est pour te mettre dans l’ambiance). Enfin, aux blagues… A LA blague. Celle qu’il a dû lire, un jour, dans Mickey Magazine, et qu’il a tellement kiffé qu’ill a eu hâte, pour la sortir, d’être au lendemain matin. Et à tous les autres lendemains de sa vie.

    « A deux-pieds ». Voilà la blague. En réponse au « A demain », poliment adressé en franchissant la porte. Je vous avais prévenu, c’est tordant.

    Surtout quand c’est tous les soirs. Sauf le vendredi, Dieu soit loué.

    Au début,, je me contentais de rire. Enfin de sourire quoi, je vous mentirais si je vous disais que je manquais de me faire pipi dessus.

    Et puis un soir, entre Rémi et moi, tout a dérapé.

    Au lieu de lui dire « A demain », je suis parti en lui lançant « A 2 pieds hein ! ». Si ça vous fait pas rire plus que ça, c’est que vous avez pas le même humour que Rémi (et que rien que pour ça, je vous aime).

    Parce que là, au Rémi, je vous dis pas l'effet que ça lui a fait. A peu près la même chose que si je m’étais léché le doigt et que je me l’étais passé sur le téton en le regardant droit dans les yeux avec un râle de plaisir. Aussitôt, il a eu une érection un sourire mi comblé mi salace.

    Le lendemain, il s’était fait beau. Enfin il avait essayé quoi. Il avait mis du parfum, ou fait une bataille de déodorant à chiotte avec un pote, je sais pas.

    Quand je suis arrivée, il a murmuré dans un rictus sourire : « Ah voilà ma petite chérie d’amour ». Le lendemain, j’étais son « ti cœur », et les jours d’après c’était l’un ou l’autre.

    Au bout d’une semaine, il est passé au contact physique : une main (sur l’épaule hein, faut pas déconner), puis deux bras, puis un bisou sur les joues. Puis deux, puis trois.

    Avant, il avait pris soin de m’impressionner, en valorisant sa vie professionnelle :

    - « Je fais pas qu’ouvrir et fermer les portes de la crèche hein faut pas croire »

    - « Ah ouf parce que je me disais aussi c’est quand même bien un travail de daube »

    - « Je travaille à l’école primaire aussi »

    - « Ah super (ton enthousiasme) et vous faites quoi ? »

    - « Bah j’ouvre et je ferme les portes quoi ».

    - « … » 

    Un jour, alors que j’avais oublié d’enlever les sur-chaussures que tu enfiles pour entrer dans la crèche mais que tu dois penser à retirer à moins de passer pour un con dans tout le quartier, il m’a aidé à les retirer, et m’a glissé à l’oreille : « Je lui retirerai bien autre chose aussi… » (Oui, Rémi me parle à la 3ème personne du singulier)

    Ca c’était avant qu’il me crie, du haut de la rue, alors que je rentrais, mon innocente fille sous le bras : « Il fait rien froid dis ! On se retrouve sous la couette ! »

    Puis un jour, en en parlant à mon père qui m'a rassuré en me disant que le Rémi il devait juste s'offrir des plaisirs solitaires en pensant à moi, je me suis rendu compte que c’était pas bien normal d’avoir une boule d’angoisse dans le ventre à chaque fois que j’arrivais à la crèche, à l’idée de ses regards, ses remarques et ses léchouilles.

    Alors le lendemain, je lui ai dit que je n’étais pas très bisoux.

    Le surlendemain, il faisait la gueule. Malheureusement Rémi n’est pas très rancunier.

    Et hier, je suis passée à l’étape suivante : « Camille, c’est mieux que mon ti cœur, quand même ».

    J’aurais peut-être juste pas dû le dire avec un sourire.

    Quand je suis repartie, regonflée par ma nouvelle audace, il m’a dit « Je suis rien content qu’elle m’ait donné son prénom ».

    Et bah on est pas dans la merde.

    Kmille, en mode tiens-ça-t’apprendra-à-être-polie 


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  • Vous le savez depuis le temps, je suis plutôt à l'aise avec la bite. 

    Avec le fait d'en parler, je veux dire.

    J'appelle une chatte une chatte, et je rêverai d'être un homme juste pour pouvoir me toucher le torse répondre à une serveuse qui me demande "qu'est-ce que je vous sert ?", "La bite, mais pas trop fort". 

    Mais là où ça se gâte, c'est quand je suis face au corps médical. Qui n'appelle pas une chatte une chatte et une bite une bite, et c'est bien ça le problème.

    Alors forcément, quand je vais voir le pédiatre avec ma fille pour un souci d'irritation de la chatte mal placé, ça tourne au vinaigre. 

    Surtout à la fin de la visite, que je conclus par un candide : "Et donc la crème, je peux lui appliquer combien de fois par jour sur la... enfin le..."

    Et là je peux vous dire que j'ai testé pour vous "vivre un quart de seconde qu'on dirait que ça dure une décennie". 

    J'aurais dû m'arrêter à "jour", ça aurait été tout à fait cohérent. Ou prévoir ma chute. Parce que là, "chatte" je le sentais pas bien quand même. "Zezette" non plus, on est pas des beaufs. "Pubis", "vulve", "vagin" et "lèvres" ça m'est venu hein, faut pas croire. Mais ma fille n'a rien de tout cela, elle est beaucoup trop innocente pour ça.

    J'ai pensé aussi à mimer les guillemets avec mes doigts en baissant les yeux vers sa couche avec un rire niais. (oui, on a le temps d'envisager beaucoup de choses dans ces cas-là, même le pire)

    "...Nombril.". 

    C'est ce qui est sorti de mon innocente bouche. "Et donc la crème, je peux lui appliquer combien de fois par jour sur la... enfin le nombril ?"

    Face au regard étonné de la pédiatre, je me suis rattrapée comme j'ai pû. Mal, donc. 

    "Oui, le nombril... irrité aussi... oublié de vous dire... très rouge d'ailleurs... Non ?... Mais si... Là.... rose foncé quoi...gné..."

    Elle a dû me trouver ridicule gentille, alors elle a ajouté sur l'ordonnance une crème hydratante, en m'expliquant qu'un traitement gynécologique à cet endroit-là n'aurait pas les effets voulus.

    Manquerait plus qu'il lui en pousse un deuxième; de truc.

    Kmille, en mode c'est-quand-même-plus-facile-pour-les-garçons

    Ps : contrairement aux apparences, ce billet n'est pas du tout destiné à augmenter mon référencement sur Google. Bordel de couille. 


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  • Bon je crois que le suspens a assez duré. Vous voulez du scoop ? Bah vous allez en avoir. J'ai pondu. Si si, je vous jure. Bon pas à l'instant hein, la grossesse, c'est bien, mais pendant 17 mois, moins. 

    Au mois de juin. Le 4, si vous voulez tout savoir. Enfin, "tout" savoir, non. Je ne raconterai pas tous les détails croustillants de ma mise à bas. Surtout que c'est pas si croustillant que ça. C'est déchirant plutôt. Au sens propre. Et "propre" est un grand mot. 

    J'aurais envie de vous dire que c'était trash et rock n roll parce que je vous connais bande de petits pervers c'est ça qui vous fait kiffer votre race (et hop on glisse l'air de rien qu'on peut avoir donné la vie et parler encore comme une jeune conne). Mais non, je ne pourrais même pas. Parce que c'était plus ambiance contes de fées.

    Avec une princesse qui sort de son Royaume. Oui, ça y est, c'est dit : ma fille est une princesse. Et ma chatte un Royaume. 

    Pour celles qui n'ont jamais accouché et qui se demandent : "Aloooors, ça fait quooooi ?"

    Je dirais juste : ça fait mal. 

    Moins que de se prendre le petit doigt de pied dans un meuble, mais plus longtemps. 

    Et pour celles à qui l'on a dit : "Mais je te jure sur la tête de mon enfant quand on te pose ton bébé sur toi, t'oublies toute la douleur". 

    Là, je dirais juste : conneries. Et si par bonheur tu oublies, ton épisio se chargera de te la rappeler. 

    Ceci étant dit (et dire que pendant des années je pensais qu'on disait "sociétant dit" et j'ai dû le mettre 10 fois dans des articles, tu m'étonnes que ça soit la crise de la presse), ceci étant dit donc, de ces premiers instants, je vous épargnerai tous les côtés magiques. Tout le reste, quoi. Le premier regard, les heures passées à la regarder dormir, l'odeur de son cou qui fait tout oublier sauf le spectacle des heures passées à la regarder dormir. Et l'impression que si on m'avait réveillait (encore aurait-il fallu que je dorme) pour me dire que ce n'était qu'un rêve, je l'aurais cru tellement c'était beau. 

    Je vous dirai encore moins que c'est toujours le cas, parce que vous ne me croiriez pas. 

    Je ne vous dirais pas que j'ai envisagé la teinture pour nourrissons en constant qu'elle oscillait dangereusement pour la couleur rousse parce que vous me prendriez pour une folle, et je ne vous rassurerai pas en vous disant que tout est rentré dans l'ordre. 

    Enfin presque. Au détail près qu'elle est aussi blonde que ses parents sont bruns, et a les yeux aussi bleus que ceux de ses parents sont marrons. Et non le facteur n'est pas blond au yeux bleus. Quoique, je ne sais plus, il faisait noir après tout. 

    C'est définitif : cette enfant attire les petites probabilités. Il faudra qu'elle joue au loto et qu'elle ne prenne jamais l'avion. Surtout pour aller à l'île de ré. (et hop je glisse qu'on peut avoir donné la vie et se tenir au courant de l'actualité, et par là même j'explique ma blague discrètement pour éviter le moment de solitude du "mais pourquoi l'île de ré ?")

    Sur cette parenthèse culturelle, je m'en vais chercher Nine à la crèche (oui c'est son prénom. Non pas comme le nouveau film. Oui, à la française. Oui c'est "marrant". Tant mieux si ça te fait rire. Oui, comme la fille d'Ines de la Fressange.)

    Kmile, en mode heureusement-qu'elle-ne-s'est-pas-appelée-Brune


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  • Ca m'a pris comme une envie de faire pipi, celle d'écrire trois mots ici. Il y en a déjà 18, il est donc grand temps que je m'arrête, d'autant plus que j'ai 52-53 bricoles à faire pour avant-hier (dont nourrir ma fille, la pauvre ça fait quand même trois jours qu'elle a pas bouffé).

    Je reviens d'ici peu, avec en prime, une bonne nouvelle à vous annoncer avec un bon mois de retard, mais ne comptez pas sur moi pour vous dire ce que c'est. Le suspens, ça me connaît.

    Je vous embrasse, j'ai hâte de vous retrouver et de retrouver une vie sociale avec des vrais gens qui ne font pas que chier et téter mon sein, la deuxième catégorie s'annonçant difficile à trouver vue l'ampleur et la fermeté des dits seins.

    Boujoux à vous partager (vous avez de la chance, il y a plus que 4 lecteurs sur ce blog)


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