• Ouais je suis de mariage chez la fille à ma tante.

    Naaaaan je déconne je suis invitée au mariage de la fille de ma tante. Qui elle-même est la soeur de ma mère. T'as cru que c'était beaufland ici ou quoi ?

    Et là tu te dis : "quelle sale bourgeoise celle-là oh la la la pauvre avec ce temps de daube elle a quand même pas de chance, elle mérite tellement mieux, une grande âme comme elle."

    Et le pire c'est que tu sais même pas où il est le mariage, mais comme Evelyne Dhéliat elle t'a dit que de Lille à Marseille en passant par Clermont-Ferrand (si je te dis que pour trouver une ville cohérente dans ma phrase j'ai tapé "ville milieu de la France" sur Google tu me crois ?) ça serait kif kif bouricot, vache qui pisse et pelage de meules, tu te dis que t'as même pas besoin de savoir.

    Et là je te réponds que c'était sans compter sur ma grand-mère.

    Mamie Tatie elle s'appelle.

    Tatie c'est parce qu'elle s'appelle Antoinette. Tu me dis si tu t'ennuies hein

    Il y pas longtemps, je l'ai eue au téléphone et je lui ai  dit que j'espérais qu'on aurait du beau temps. Te moque pas, moi aussi j'ai le droit de dire des banalités, de temps en temps.

    Elle m'a dit de pas m'inquiéter, elle avait commandé du beau temps aux bonnes soeurs.

    "Gné ?" je lui ai dit.

    Je savais qu'elle priait pour que ma soeur ait son bac, que mon cousin réussisse ses exams, que ses amis retrouvent la santé, que moi je retrouve une race. Mais les commandes, on m'avait pas appris au cathé. Si j'avais su j'aurai continué encore un peu histoire de commander les nouvelles bottes de chez Comptoir des Cot la paix dans le monde.

    En fait, le principe est simple :"Avant la guerre, on portait des oeufs à Ste Claire pour demander le beau temps. Aujourd'hui, la congrégation de xxx* a pris le relai, et elle accepte même les chèques."

    Quelle souplesse dans la procédure, ces bonnes soeurs.

    Je vois bien votre moue dubitative. Et bien sachez qu'il y a déjà eu 4 mariages de cousins cousines dans la famille de ma mère. Je te le donne en 1000, 4 fois il a fait beau temps.

    Il y a juste un jour où c'était à la limite du supportable. Genre caniculaire. C'était au moment du passage à l'euro. Mes grands-parents avaient juste omis ce petit détail. Et donné en euros ce qu'ils pensaient donner en francs.

    Alors forcément il avait fait 6,5 fois plus chaud que prévu. 

    Aujourd'hui ça se présente pas mal. Les grands-parents de la famille adverse ont donné aussi. Ca risque d'envoyer doublement du pâté.

    Une aubaine, on échappera peut-être même au trop fameux "mariage pluvieux mariage heureux"

    Kmille, en mode dommage-que-je-crois-pas-en-Dieu-sinon-j'aurai-repris-le-cathé-et-les-scouts

    * Le nom de la congrégation reste sous silence à la demande express de Tatie, gentiment persuadée que vu le miliiard de lecteurs de ce blog, d'ici à ce qu'une bonne soeur tombe dessus ya pas loin.


    25 commentaires
  • J'ai l'impression d'avoir accouché. D'une tribu de gnous ou d'une famille nombreuse ou même d'une famille nombreuse qui habiterait avec une tribu de gnous et que j'aurais en gestation depuis 19 mois et 23 jours environ.

    Je suis drôlement soulagée, en quelque sorte.

    Je viens de finir l'interview d'un grand homme de la psychiatrie, que je devais faire pour un non moins grand magazine de gonzesses.

    J'avais grandement les boules. Et grandement l'impression depuis trois jours que j'allais mourir d'angoisse.

    C'est long trois jours quand on croit qu'on va mourir d'angoisse. Et c'est con aussi, d'avoir cette impression pendant trois jours.

    Mais rassurez-vous, je tiens le coupable.

    De l'Imposteur. Syndrôme de L'Imposteur.

    Ne vous y trompez pas, il n'a de noble que la particule. Parce qu'à côté de ça, c'est plutôt une sale raclure de bidet.

    Son kiffe à lui, c'est de venir me parler à l'oreille. Et pas que pour me souhaiter un bon 14 juillet. En général, il me susurre plutôt que je suis pas à ma place. Pire même, que je l'ai volée, ma place.

    Une fois il s'est incrusté entre mon mec et moi, mais il n'a pas fait long feu. Le mec non plus, vous me direz.

    Mais depuis, ce qu'il préfère, c'est venir me mettre le doute dans mon travail. Puis si vous le voulez bien, je vais arrêter de parler de lui comme ça, ça fait un peu névrosée quand même.

    Or, c'est bien connu, je ne suis que légèreté, dérision et gambadages dans les champs sans me rétamer moi, contrairement à cette abrutie de Carrie Ingalls.

    Je disais donc tagada pouet pouet voyez bonnes gens comme j'arrive à distiller une dose d'humour même dans les sujets graves, il commence à me courrir un peu, le petit.

    Ca vous fait pas ça, à vous ? L'impression que vous êtes arrivés dans votre travail un peu par hasard et beaucoup par chance, et que parmi vos collègues de bureau, d'ascenceur et de cantine, vous êtes un peu l'exception ? Celui ou celle qui ne devrait pas avoir ce job, dans l'ordre logique des choses, et qui a pour seul mérite d'avoir réussi à tromper son monde ?

    Le problème avec ce symptôme, c'est qu'il vous rend insensible aux compliments et vulnérable aux critiques.

    Vous prenez les remarques de plein fouet avec la désagréable impression que "ça y est, vous êtes démasquée". Et quand on vous fait un compliment, vous ne le recevez qu'à moitié. Les gratifications n'ont pas de poids puisqu'elles ne sont qu'un coup de la chance. Et qu'on aille pas vous dire que "tu vois, tu n'es pas un imposteur", parce que c'est simplement qu'on ne vous a pas encore démasqué.

    Alors forcément, chaque évènement devient une mise à l'épreuve. Avec l'objectif de pas faire tomber le masque, et de continuer à jouer le jeu. En croisant très fort les doigts et les orteilles pour que "ça" marche, encore un peu.

    Je crois que ce matin ça a été, et que ça devrait encore marcher, encore un peu.

    kmille en mode, sinon ça va bien, merci


    23 commentaires
  • Il paraît que c'est super tendance de faire un billet sur les mots bizarres tapés sur Google, qui ont permis à quelques lecteurs obsédés et psychopathes égarés de débarquer ici.

    Moi ça me fait surtout super marrer en général, alors "on y vaaa, mon kikiiiii" (dixit ma nièce, elle a pas encore bien compris le pouvoir de la rime la pauvre). Pas toujours en fait. Parfois ça me fait aussi super flipper. Heureusement que les lecteurs de ce blog ne sont pas représentatifs de la population française, parce que sinon la France, le dimanche, ça serait pas poulet rôti et promenades en forêt, mais partouze familiale avec le chien qui au mieux regarde, au pire participe.

    A noter, les labradors ont particulièrement la cote à ce niveau. C'est vrai que c'est une belle race mais merde les jeunes, ils devaient rien avoir d'autre à brouter que l'herbe de votre jardin, normalement. Et rien avoir d'autre à monter que les marches du perron. Et rien avoir d'autre à sucer que le fond de votre casserole.

    Revenons à nos moutons (non déoslée jeune homme, pas de partouze à la ferme aujourd'hui, reviens demain. Ou pas), avec ce top 3 des recherches-qui-ont-peut-être-pas-complètement-trouvé-réponses-ici

    "quelque astuce pour q une fille de 14 ans devient belle"
    Pour qu’une fille de 14 ans devient belle, le mieux est qu’elle attend un peu.
    Quelques années environ.
    Le temps que sa peau retrouve une texture normale et que la taille de son nez concorde avec celle du reste de son visage. Et pas avec celle de son bras.

    "Pourquoi les couilles sentent le vinaigre"
    Peut être parce que ton petit ami vient de se taper une grosse salade ? Si c'est le cas, rassure-toi, il y a pire comme trahison. Par exemple, tu pourras t'inquiéter plus quand ses couilles sentiront ton labrador.
    Mais il y a quand même un truc qui me turlupine un peu pour tout te dire, c'est que le fait que tu utilises le pronom indéfini "les", qui laisse présager que le cas de ton ami n'est pas isolé, et que ce n'est sans doute pas la première fois que tu es confrontée à un problème de couille assaisonnée. Le mieux est peut être que tu changes de type d'homme. Voire même de région si il y a rien qui change. Avec un peu de chance, tu habites à Xeres ou à balsamique, et tu t'apercevras le jour où tu connaitras un homme d'Agen que ses couilles sentent le pruneau. Ce qui est beaucoup moins agressif, mais prudence, un peu plus laxatif. Attention, tout ceci n'est que pure spéculation, les couilles des rouennais ne sentent pas particulièrement les larmes de Jeanne d'Arc. Pas que je sache en tout cas.

    "Jouer du piano avec son zizi"
    Alors je te préviens, tu prends pas forcément les choses par le bon bout si je peux me permettre. Le piano est une discipline qui exige concentration et dextérité, et je sais de quoi je parle.
    Si tu es manchot, tu n’as pas tort, c’est toujours plus facile qu’avec les doigts de pied. Quoique, si t’as pas de mains pour le tenir…
    Si tu es particulièrement bien membré, tu pourras faire un trois mains toi tout seul, et rien que pour ça, Mozart avec sa première symphonie à 8 ans, il peut aller remettre sa perruque et son chemisier à jabot.

    Kmille, en mode ah-les-amis-vous-me-surprendrez-toujours


    12 commentaires
  • Ca fait bien depuis juin qu'ils nous gonflent avec leur "rentrée à prix cassés", "Top model plus qu'élève modèle" et autres jeux de mots qui puent le cartable neuf.

    Ca y est, ils ont gagné, on y est.

    Vous me direz, ils nous auraient pas gonflé avec ça qu'on y serait quand même, au moment de la rentrée. Et je vous répondrais que je suis bien aise de constater que vous n'avez pas perdu en vivacité malgré les apéros estivaux à rallonge, chers lecteurs.

    Hier j'étais chez ma tante et ses trois enfants. Malgré leur torse velu et leurs barbe naissante (aux deux fistons hein, la mère et la fille se portent bien, merci pour elles), ça parlait rentrée des classes. Et horaires. Et prof. Et classe. Et cahiers à couvrir. Et carnets de correspondance. Et formulaires à faire signer.

    Ca sentait bon l'excitation des débuts et les bonnes résolutions de septembre. Le crayon papier bien taillé et le stylo 4 couleurs au taquet. Les "noms", "prénoms", "personnes à contacter en cas d'urgence" bien écrits et les provisions de feuilles A4 grands carraux bien alignées.

    Bon je vous rassure après on a parlé traces de pneu jusqu' à la fin du repas.

    Ca m'a donné envie de m'acheter un agenda avec des chats, pour que mes copines écrivent dedans qu'elles sont trop trop contentes d'être dans ma classe. D'avoir une gomme bleue et rose et un cartable sans roulettes parce qu'avec c'est trop la honte. Une règle en fer pour y écrire des citations au blanco et une trousse en cuir pour y dessiner une feuille de cannabis. De préparer mon sac pour demain et de dire qu'il est trop lourd, d'avoir un peu mal au ventre, juste avant l'appel, de bassiner mes parents avec le détail de mon emploi du temps et du numéro des salles, et de mettre entre parenthèses sur mon cahier de texte ce qui est déjà fait, parce que barrer ça fait vraiment trop moche.

    Moi j'ai pas eu trop de rentrée. J'ai l'impression d'entendre parler d'une soirée à laquelle je suis pas invitée. Ou d'aller à la montagne en été. Comme l'impression d'être hors saison.

    Heureusement, hier, quand je me suis réveillée, j'ai vu que Karine Lemarchand des Maternelles était reviendue, et que Jean-Luc Delarue de toute une histoire aussi.

    Karin, Jean-Luc, c'est un peu vous ma rentrée.

    Dans ma classe je me sens un peu seule mais au moins il y a personne qui vient m'emmerder.

    J'ai pas de devoirs pour demain. Ni pour après-demain. Ni même pour les jours qui suivent.

    Maîtresse, si tu pouvais passer la seconde ça arrangerait bien mes petites affaires, parce qu'à ce rythme là je vais être obligée de finir par bouffer mon tube de colle UHU.

    Kmille, en mode tenez, si vous voulez encore un peu de rentrée


    15 commentaires
  • On se berce de l’illusion qu’on a gagné en liberté, à pouvoir dire oui pour un câlin et non pour un café le lendemain.
    Et si la seule chose qu’on avait gagné, c’était la possibilité de se perdre ?

    J’ai l’impression qu’en se privant de rien, on se prive de l’essentiel. Qu’en faisant tout, tout de suite, on s’enlève la possibilité de voir ce que les choses auraient pu donner, si on leur avait laissé le temps de faire leur petit bout de chemin.

    Qu’en prenant le dessert avant l’entrée, on se prive d’un bon repas.

    Parce qu’après le dessert, il y a inévitablement le spectre du « Et maintenant qu’est-ce qu’on fait ? » qui vient gâcher la fête.

    Inévitablement non, en fait. Il y a quand même des histoires vouées à se glisser nulle part ailleurs qu’entre deux oreillers. Laissons-lui au moins ça, à la pauvre liberté sexuelle.

    Mais les autres…

    Les premiers petits matins ne sont pas que cheveux décoiffés et sourires enjoués d’avoir partagé plus que l’addition la veille. Ils peuvent être aussi cimetières de relations, avortées d’avoir voulu courir avant d’apprendre à marcher.

    Je voudrais revenir à l’époque de La Petite Maison dans la Prairie, où il y avait que Nelly Olsen pour aller batifoler dans la grange d’à côté.

    Où les autres se laissaient le temps de se découvrir avant de se mettre à poil, aussi agréable que ce soit. Où ils mettaient pas le point final avant d’avoir commencé la phrase.

    Je voudrais avoir l’intelligence de faire en sorte que les lendemains s’imposent, ou pas, plutôt que de les sacrifier en me laissant pas d’autres choix que de prendre une décision sans savoir où elle pourrait mener.

    Kmille, en mode old-school (et vieille déprime)


    39 commentaires