• Ce jeudi soir, c'était la soirée de clôture du Grand Prix des blogueuses Elle 2010, pour lequel je vous ai largement sollicités, harcelés, menacés et fais chier.

    Alors je vous dois bien une petite rétrospective.

    J'ai pour l'occasion inauguré mon fer à repasser, décroché mon téléphone pour péter un scandale à Darty parce qu'un fer qui chauffe pas, ça perd quand même vachement en utilité, puis branché le fer, et raccroché le combiné.

    J'ai mis ma tunique dans ma valise, ma valise sur un bras, ma fille dans l'autre, puis ma fille dans la crèche, et mon cul dans le train.

    J'ai fait appel à une escort-girl de luxe, de celles qui vous font rire pour vous détendre pendant que vous vous maquillez, tellement rire d'ailleurs que vous finissez par vous barrer le visage d'un épais trait de mascara noir.

    De celles qui vous encouragent en vous affirmant tellement droit dans les yeux que vous méritez de gagner que vous finiriez presque par le croire, 2 secondes et demi, à peu près, qui ont donc de nombreuses qualités, mais pas celle de vous prévenir à temps que vous avez juste oublié de vous nettoyer le visage.

    J'ai pris le métro, la porte d'entrée, puis l'ascenseur.

    J'ai pris un vent quand leurs portes ont refusé de se refermer, nous laissant, mon escort-girl et moi, dans une grande solitude face à ceux qui prenaient un malin plaisir à nous regarder.

    Puis un autre vent, quand nous avons accueilli dans l'ascenseur enfin coopérant une nouvelle venue et que, lui racontant notre mésaventure pour détendre l'atmosphère toujours chargée d'un espace exigu, nous n'avons récolté qu'un silence terriblement gênant.

    J'ai traversé un couloir relooké par Jean-Paul Gaultier, avec tellement de rayures partout que t'avais l'impression d'être bourrée ou de te balader dans l'intestin grêle de Jean-Paul Gaultier, la seconde impression étant certainement étroitement liée à la première.

    J'ai commandé du champagne, pour me donner de la contenance, mais ça n'a pas bien marché rapport au fait qu'ils me l'ont servi en bouteille, et que pour moi qui dit bouteille dit bière dit rot dit pas Elle du tout dit putain mais je fais comment pour boire moi.

    Je suis allée dire à Lisemai tout le bien que je pensais d'elle, même qu'elle m'a touché le bras un moment je crois, et que j'ai logiquement décidé de ne plus me le laver, une chance qu'elle m'ait pas touché autre chose.

    J'ai écouté sagement la remise des prix, celui des internautes, d'abord, qui avait recueilli le plus de votes, puis ceux des coups de coeur de la rédaction, un par catégorie.

    Et puis j'ai entendu mon nom.

    Et rien à voir avec le champagne, la bière, ou les rayures de Jean-Paul.

    Alors je me suis approchée, j'ai tremblé un peu, j'ai rougi, sûrement, j'ai posé, aussi, et j'ai demandé à  mon sourire d'être moins crispé et au photographe de me faire une blague.

    Ni l'un ni l'autre ne m'a écoutée, mais je m'en foutais, dans mes mains j'avais un joli diplôme et un beau cadeau, et dans mon moi beaucoup de fierté.

    Edit : Merci à tous pour vos votes, et pour vos mails auxquels je n'ai pas encore répondu. Je ne serai pas connectée dans les prochains jours, mais je m'y attelle à mon retour !


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