• J'aurai des grands poils que je montrerai à tout le monde, et je ferai des dreads avec. Je les exhiberai de partout, tout le temps, et à tout le monde.

    Et je serai amoureux que des femmes poilues, parce que je trouverai ça charmant et confortable.

    Je viens de m'épiler. C'était très douloureux.

    Bon sans déconner les amis, l'heure est grave.

    Déjà parce que je viens de manquer de mourir dans d'atroces souffrances, en coinçant ma chaussette dans mon épilateur électrique alors que j'essayais de venir à bout de ma toison jambaire j'enlevais délicatement un poil blonc qui traînait malencontreusement sur ma cheville.

    Et un jour faudra que j'arrête de parler poil parce qu'avec mes conneries on va finir par perdre tous les hommes, et entre filles c'est quand même vachement moins marrant.

    Puis niveau gonzesses, je vais avoir ma dose pour la semaine à venir. Vous noterez au passage l'agilité de la transition.

    Une semaine à Biarritz à quatre nanas. Si je vous vends pas du rêve là, je sais pas ce qu'il vous faut.

    Moi perso, ça fait des mois que j'en rêve. Du moment où je vais m'épiler faire mes bagages, monter dans le métro, dans le train (une vraie baroudeuse je vous dis), arriver à la gare de Biarritz à 5 heures du mat, prendre un bus, puis choper un charter et un pédalo, descendre jusqu'à la plage en traînant mes valises, regarder la mer, me dire que j'ai une semaine pour la voir. M'installer avec mes soeurs, cousines, copines et leurs bagages, ce qui nous fait tout de même 10 bon m2 sur la plage vide, nous endormir lovées dans des gros pulls. Nous réveiller 3 heures après en sueur sous 35 degrés, entourés de touristes blancs en moule-bite fraîchement débarqués, imbriqués les uns dans les autres.

    Ca sera la quatrième année qu'il se passe exactement la même chose. La quatrième année aussi que je me dis que c'est peut être la dernière, puisque c'est sûr l'année prochaine je serais mariée et enceinte de mon 7ème enfant.

    Puis la quatrième année que je me dis que les maris et les enfants c'est bien, mais dans quelques années c'est pas mal non plus.

    Sur ces considérations philosophiques, l'heure est venue pour moi de vous laisser.

    Je vous souhaite à tous de bonnes vacances et je m'engage à vous envoyer à chacun une petite carte postale. Non je déconne.

    Pour ceux qui restent travailler, sachez que le travail c'est la santé, que l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt et que les cordonniers sont les plus mal chaussés.

    Si vous vous ennuyez de moi, vous pourrez passer tous les jours me dire un petit mot gentil, comme ça ça me remontera le moral à mon retour début septembre. (putain ça fait beaucoup quand même)

    Vous pourrez aussi aller acheter mon livre, qui sort je ne sais pas quand, en août, alors que je vous conseille d'aller traquer, chaque jour, dans votre librairie habituelle, ça vous occupera. Hésitez pas à en acheter plusieurs, c'est un sujet qui concerne beaucoup de monde sauf moi. Puis ça vous fera des petits cadeaux d'avance aussi, sauf pour votre meilleure amie qui vient de se faire larguer, parce que ça, mais alors ça, ça serait vraiment pas très gentil.

    Si vous vous ennuyez pas de moi, et bien je vous emmerde.

    Non je rigole je serai très peinée.

    Parce que vous, vous allez me manquer, quand même, un peu.

    Je vous laisse les rennes rênes ? de ce bloug, prendez en soin.

    Kmille, en mode j'irai-de-pampelune-jusqu'à-bayooooonne.


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  • Salut les petits amis

    Il fait beau, il fait chaud, vos hormones s'emballent et vous coucheriez avec un chat mort tellement vous avez faim. C'est BB qui va être contente. Moi j'men fous de toute façon j'aime pas les chats. Morts, c'est les seuls qui me dérangent pas.

    Tout ça pour vous dire que puisque ça y est, c'est l'été, je m'en vais vous parler sexe. Je vais pas vous conseiller de position, ni d'endroits super insolites pour faire l'amour, ni même de technique de drague pour séduire Ryan le beau surfeur.

    Je m'en vais vous livrer quelques secrets. Et tout ça c'est la faute à La Rouquine, qui m'a gentiment tagguée au lieu de m'envoyer une carte postale comme font les gens gentils. Pour les incultes, tagguer c'est répondre à une sorte de chaîne, et inviter d'autres blogueurs à en faire de même.

    Le but donc, c'était ? C'était ? De répondre aux questions, merde. Il y en a deux qui suivent. Le questionnaire s'appelle "si j'étais autre".

    Dans trois secondes, tout, tout, tout, vous saurez tout sur ma petite vie. C'est parti.

    Si j’étais un slip, je saurais enfin de quel côté du pantalon les hommes placent leurs testicules.

    Si j’étais un sextoy, j’aimerais pas être celui d’une vieille femme qui se néglige.

    Si j’étais un fantasme, je serais irréalisable, pour toujours rester un fantasme.

    Si je devais faire l’amour avec un animal, je croiserais les doigts très fort pour pas tomber sur un cheval.

    Si je devais te dire quelque chose à l’oreille pendant qu’on fait l’amour, ce serait « c’est ton doigt ou ta bite ? » (vécu)

    Si j’étais Clara Morgane mais avec mon cerveau actuel
    , je serais la première femme à avoir fait du porno et à avoir déjà lu un livre (tom tom et nana ça compte ?)

    Si j’étais une zone érogène, je serais une zone industrielle.

    Si j’étais un détail absolument irrésistible, je serais des petites fossettes au dessus des fesses.

    Si j’avais une morale sexuelle, j’arrêterais de violer mon chien.

    Si je me réveillais sans pénis ni vagin, je serais bien embêtée pour mon pipi du matin.

    Et vous vous seriez quoi ? Je refile la patate chaude -brûlante devrais-je dire- à Sam, pour pas qu'il s'ennuie à son retour de vacances, Aurélie, parce qu'elle parle aussi bien de bouffe que de sexe, au Loser, parce qu'en dessin, je serai curieuse de voir ce que ça donne, et à Eve parce qu'elle aime pas les tags mais que puisqu'elle a dû être taguée douze fois (treize avec moi), peut-être qu'elle s'y collera.

    kmille, en mode oui-je-sais-on-fait-pas-pipi-par-le-vagin


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  • Comment font ces gens qui ont toujours tout de propre ?

    J’ai beau m’appliquer, c’est jamais propre. Déjà en maternelles, je me souviens qu’en coloriage je dépassais tout le temps.
    Quelques années plus tard, rebelote avec les cartes de géo. Je raturais, je barrais, je bavais – enfin pas moi, quand même, on va se détendre, mon feutre quoi-, je faisais des traînées avec ma main. Bref, un vrai bordel. Alors que ma voisine elle faisait la mer en bleu clair, trop belle, et les fleuves en bleu un peu plus foncé. Et le nom des villes trop bien écrit, en caractère d’imprimerie avec les « a » comme ça et des petits ronds sur les « i ».

    Encore maintenant je vous jure. J’arrive jamais à faire un truc propre. J’ai un nouvel agenda je me dis qu’à partir de maintenant je serai une femme ordonnée et que j’écrirai trop bien et toujours de la même couleur. Bien sur les lignes, sauf en bas de la page où j’écrirai en diagonale.Que dalle, j’ai jamais deux fois le même crayon sous la main. Une fois sur deux quand j’écris je suis dans la voiture ou le train ou bourrée, si bien qu’on a l’impression que le but du jeu c’était d’écrire entre les lignes.

    Puis je sais pas pourquoi, c’est pareil pour tout. Il suffit que j’ai un livre dans mon sac à main pour que deux jours après il soit dégueulasse, avec des miettes et des cheveux en guise de marque-page. Et des grosses traînées sur la couverture et les pages cornées.

    Comment elles font, les autres filles, pour leur ordonnance de pilule ? Moi en deux semaines on distingue plus ce qu’il y a d’écrit, parce que l’échantillon de gel douche que j’avais a explosé ou parce que le capuchon du stylo de mon agenda s’est ouvert et que ça a coulé partout.

    Quand je déchire une enveloppe pour l’ouvrir, je trouve que ça fait toujours crade. Je suis sure je pourrai repérer devant 20 enveloppes déchirées lesquelles l’ont été par moi. Pourtant je le fais pas avec les orteils, je vous le jure.

    Même quand j’ouvre un sachet de gruyère râpé, je me dis qu’une fille ordonnée elle aurait fait ça mieux que moi. Elle aurait fait une déchirure toute droite et toute propre, sans même s’appliquer, alors que moi je me concentre à la Jackie Chan, il y a la moitié qui valse à côté, et l’ouverture elle est transversale.

    Même mon Mac, il est dégueu. Les trois premiers jours je frôlais l’infar(ctus, pour les incultes) quand une mouche à merde se posait dessus. Aujourd’hui, il est gris et il y a un gros lambeau qui s’est déchiré sur le côté.

    Kmille, en mode et-je-vous-raconte-pas-l’état-de-mes-chiottes. Oh ça va je rigole


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  • Quand je suis rentrée chez mes parents la dernière fois, ma maman m’avait fait une surprise.
    Envolée ma chambre d’ado, refaite avec mon père et mes boutons quelques jours après mes 17 ans.

    A l’époque, la tendance déco avait un goût de chiotte. Le problème c’est que moi aussi. Du coup on s’entendait bien la tendance et moi.

    Alors on accrochait des tentures partout. Indiennes, les tentures, avec des bordures dorées dans tous les sens. Je mettais de l’encens pour faire plus cool, et ça puait tellement que ma sœur pétait un câble à chaque fois.

    Pour montrer qu’on était pas racistes, il fallait mettre des trucs africains un peu partout. J’étais pas du tout raciste. Mais alors pas du tout du tout. Ca dégueulait de statuettes africaines, si vous préférez mieux.

    Ton rideau, il fallait que ça soit un voilage. Sinon t’étais vraiment pas dans le moove. J’en avais un orange. Pour aller avec le rouge le rose le bleu et le doré de la tenture.

    Sur ma commode, il y avait une assiette avec du sable dedans. Bah oui quoi. Afrique, soleil, statuettes, sable. Normal. Avec un petit bout de bois dedans pour inscrire des lettres chinoises. Culture, pas raciste, la France c’est de la merde, Afrique, Chine, ailleurs, même combat quoi.

    Et des bougies. Partout. Même mon cierge de première communiante que si ma grand-mère savait que ça m’avait aidé à allumer mes cigarettes à la tisane et mes joints elles se retourneraient dans sa tombe.

    Le lit ? Par terre. Non mais on est pas des bourgeois attend, tu crois quand même pas qu’on va dormir sur un lit avec un sommier et des pieds alors que des enfants meurent de faim et qu’il y a presque plus d’arbres en Amazonie ?

    Par terre donc, avec des coussins partout. Turquoise, vert anis et jaune, pour aller avec l’abat-jour mauve.

    Incrusté d’éclats de miroir, l’abat jour. Mais oui vous vous rappelez, à l’époque il y avait que ça. Des bouts de miroir incrustés dans les abats jour, les couettes, les nappes, les foulards, les sacs à mains, les pantalons, les portefeuilles. Six mois de plus et ça envahissait les serviettes hygiéniques. On l’a échappé belle.

    J’avais une carte VIP chez Maison du Monde et une carte de membre chez Nature et Découverte. Je rêvais d’avoir une table basse dans ma chambre, et même que dessus je pourrai servir du thé à la menthe en faisant un gros jet très haut. J’aimais pas le thé à la menthe, ouais, et alors.

    Je laissais traîner près de chaîne Hi-Fi mes CD de Bob. Ceux de Mariah Carrey ils étaient cachés en dessous.

    Sur le mannequin sous la tenture, j’avais accroché des grandes écharpes, avec des pompons et des bouts de miroir. J’avais fait en sorte que ça fasse négligemment posé. Ca m’avait pris trois heures.

    Kmille, en mode c’est-une-page-qui-se-tourne (mais maintenant ma piaule elle tabasse. Je vous raconterai. Ou pas.)


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  • Avec ma copine Léo, on refait le monde. Attention, pas le monde genre la famine, la politique, les épidémies, les catastrophes naturelles et le développement durable, chacun sa merde après tout.

    Le monde genre les hommes, les femmes, les couples, les ruptures, les retrouvailles, les raisons qui font qu’un homme aime une femme, qu’une femme aime un homme, qu’un homme quitte une femme, qu’une femme retrouve un homme, et même qu’une femme aime une femme et qu’un homme en aime un autre. C’est dire si on est ouvertes.

    Et l’autre jour, on a mis au point une théorie que tellement qu’elle tenait et qu’elle était bien je me suis dit faudra que j’en fasse profiter la galaxie intersidérale. Comme c’était pas facile, je commence par vous. Merci de faire circuler.

    C’est parti d’une discussion qu’on avait sur un mec. Le bilan c’était : il serait parfait s’il était moins gentil. Pauvre homme. C’est con t’es pas passé loin, tu nous aurais cramé avec une cigarette ou fait un croche-patte quand on passait, peut être qu’on aurait versé des torrents de larmes pour toi.

    Puis dans ma grande finesse et mon esprit de liaison sans pareil, j’ai repensé à une phrase d'un billet que j’avais lu . Pour les grosses feignasses qui prendraient même pas la peine de cliquer, en gros, l'idée c'était : « si quelqu’un s’intéresse à moi, c’est qu’il encore moins bien que moi ».

    Sur le coup, ça m’avait pas trop parlé. Mais après, si.

    Parce que je m’étais souvent demandée ce qui faisait qu’on était systématiquement attiré(e)s par des gens qui ne voulaient pas de nous. Et ce qui faisait qu’on rejetait presque aussi systématiquement les hommes qui nous montraient de la gentillesse, voire même, ô comble de l’horreur, de la tendresse et de l’attention.

    C’est peut-être elle la vraie coupable. L’idée profondément ancrée en nous qu’on est des moines que rien (féminin pluriel de moins que rien), et que le seul fait qu’une personne nous témoigne un peu d’affection ou un semblant de respect fait d’elle une plus que moine que rien (féminin singulier de moins que rien). Parce qu’il y a que les moins que rien qui aiment la merde.

    Et, a contrario, l’idée non moins profondément ancrée qu’une personne qui nous rejette est forcément quelqu’un de bien, puisqu’on ne peut être que bien quand on rejette la merde.

    Et le pire dans l’histoire, c’est que ça peut continuer longtemps, cette histoire. Parce que si tu rejettes l’autre parce qu’il t’aime, il suffit qu’il fonctionne comme toi pour qu’il s’accroche au fur et à mesure que tu te décroches. Puisque forcément, si tu te décroches d’une merde comme lui, c’est que t’es quelqu’un de bien.

    C’est fou mais c’est comme ça, j’me nourris de ça, j’ai besoin de ça mon équilibre dépend de ça, je suis sur le Mic mec, j’aime quand ça fait Paaaaa quand ça vient d’en bas et quand c'est pas (un point de bonus pour celui ou celle qui relèvera cette magnifique allusion culturelle. Deux point pour celui qui mettra la chanson qui va bien. Piccolo, au travail)

    Je disais donc, c’est fou mais c’est comme ça, j’me nourris de ça, j’ai besoin de ça. Et merde ça recommence j’ai un toc.

    C’est triste qu’on soit condamnés non seulement à perdre du temps avec des gens qui ne nous veulent pas de bien, et en plus à passer à côté de ceux qui nous en veulent, du bien. Le tout en se nourrissant de la certitude qu’on est tellement bas que seuls ceux qui ne nous aiment pas peuvent être un peu plus hauts.

    Kmille, en mode con(sternée)


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