• Aujourd'hui je suis allée au Printemps, à la recherche d'un jean. Ni slim, ni oversize, ni pattes d'eph. Bref, un jean en jean, avec deux trous droits pour mettre les jambes dedans.

    Je savais pas qu'ils avaient de l'humour au Printemps.

    Je suis arrivée dans la cabine avec une petite sélection de 32 modèles de Levi's, en taille 38.

    Ca m'a fait bizarre d'enfiler un Levi's, ça m'était pas arrivé depuis l'adolescence. Enfin, "enfiler" c'est un grand  mot.

    J'ai mis mes pieds dans les deux trous. Et c'est tout. Pas moyen d'en remonter un au-dessus des genoux.

    Sacrés vendeurs, ils ont dû s'amuser à changer les tailles des jeans Levi's pour que personne ne s'y retrouve.

    Bonne joueuse, je sors de la cabine pour chercher le VRAI 38, peut-être caché sous un 34 ou un 42.

    Je tombe sur deus autres jeans sympas d'une autre marque. Et bah devinez quoi, je vous le donne en 1000, les vendeurs du Printemps avaient aussi changé leurs étiquettes.

    Heureusement que je suis bourrée d'humour, sinon je leur aurais fait bouffer les 34 jeans avec les cintres qui vont avec.

    Kmille, en mode demain-je-vais-chez-h&m-j'espere-qu'ils-auront-moins-d'humour


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  • ... Vous avez 15 ans.

    Un appareil dentaire.

    Pas de sein, mais des boutons par dizaine.

    Une coupe au carrée au milieu des oreilles, histoire qu’on ne puisse pas rater votre appareil dentaire et vos boutons par dizaine.

    Mais ce n’est pas tout.

    Vous avez aussi une cousine.

    Qui a 17 ans.

    Qui n’a pas d’appareil dentaire, mais qui a un scooter.

    Qui a des seins, pas de boutons, et des jambes de 2,20 mètres.

    Qui a une jolie coupe, histoire qu’on puisse pas rater qu’elle a un joli visage.

    Et qui, pour ne rien gâcher, est rigolote et à l’aise partout.

    Un jour, vous vous baladez dans la rue avec Elle. Pour être gentille avec sa cousine, elle a laissé son scooter au garage et doit remonter en bus avec vous.

    Le bus arrive, vous commencez à courir avec elle pour le rattraper. Avec ses jambes de 2,20 mètres, elle a déjà pas mal d’avance sur vous.

    Deux hommes vous regardent passer, s’arrêtent net de parler, et comme un cri du cœur, lâchent un sifflet d’admiration avec les yeux qui ressortent, la bouche qui s’ouvre en grand, la langue qui se déroule et le petit filet de bave qui coule.

    Ca vous fait un petit truc quand même, bah oui quoi c’est la première fois qu’on vous siffle. Mais les garçons, c’est comme les parents c’est tous des cons.

    Du coup, vous leur adressez un mouvement d’épaule méprisant suivi d’un petit « pfff n’importe quoi ».

    Et là, comme un cri du cœur, ils hurlent en se bidonnant : « Pas toi ! L’autre !!! »

    L’Autre, elle ne s’en est même pas rendue compte. Elle est déjà dans le bus, et attend que vous arriviez à traîner votre corps d’ado, votre appareil dentaire et vos boutons jusqu’à destination.

    En arrivant chez vous vous avez le moral dans les chaussettes de Doc Martins noire croco verni.

    Vous en avez des raisons de la détester l’Autre. De tout façon vous n’avez jamais aimé les filles jolies, rigolotes et à l’aise partout.

    Mais elle c’est pas pareil. Avec les années, non seulement vous la détestez de moins en moins, mais en plus vous l’aimez de plus en plus.

    Vous découvrez qu’elle ne sait pas vraiment qu’elle est jolie. Que si elle est rigolote, c’est parce qu’elle sait rire d’elle. Qu’elle arrive à être à l’aise partout en laissant de la place aux autres.

    Peut-être que c’est ça prendre confiance en soi, pouvoir regarder l’Autre avec admiration sans se sentir dans son ombre.

    Peut-être que c’est juste grâce à votre appareil dentaire et à vos boutons qui avec le temps se sont fait la malle (sauf quelques uns qui viennent vous faire un petit coucou de temps en temps).

    Kmille, en mode Si-vous-voulez-voir-l’Autre-c’est-par-là.


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  • On a tous des petites choses qui nous énervent grandement. L’autre jour, ma copine Lilou, qui est souvent énervée par les mêmes choses que moi, me disait qu’elle avait en horreur les gens qui disaient « Bon quelque chose ».

    Sur le coup, j’ai pas compris mais comme je voulais qu’on continue à être énervée par les mêmes choses parce qu’on se tape des bonnes barres en parlant de ça, j’ai opiné du chef (c’est con cette expression tiens ça aussi ça m’énerve) sans vraiment comprendre.

    Puis ce matin j’ai reçu un mail comme j’en reçois souvent, avec des pièces jointes. La destinataire me souhaitait une « bonne réception ».  Puis plus tard dans la matinée, une autre m’adressait un poli « Très bonne réception. » Et tout à l’heure, la première qui était visiblement contente que je lui demande des précisions sur sa première PJ, me souhaitait une « excellente réception ».

    Qu’est-ce que ça veut dire ça ? Que la réception de sa PJ avait aussi une chance d’être moyenne, voire médiocre ?

    Elle m’aurait balancé un cactus en pleine gueule en me souhaitant une « excellente réception », j’en aurais déduit qu’elle me souhaitait de le saisir par le pot plus que par l’extrémité, d’attendre qu’il tombe pour le ramasser par terre plutôt que de me le ramasser en pleine tronche. Oui, là il y aurait pu avoir une bonne et une mauvaise réception.

    Mais pour le coup de la PJ je vois pas bien. A partir du moment où le mail part et arrive, la réception est forcément pas trop mauvaise. Mais moi je ne me suis encore jamais fait pipi dessus de joie à la réception d’une PJ.

    C’est comme l’autre jour en Belgique ou en entrant dans le tunnel, un panneau lumineux affichait « Bonne entrée dans le tunnel ». Merci bien. De toute façon il y a pas 36 solutions, soit l’entrée est bonne, soit on se prend un mur avant d’arriver et l’entrée n’est pas.

    Je vous rassure, l’entrée dans le tunnel ne s’est pas mal passée.

    Kmille, en mode mais-elle-n’a-pas-non-plus-été-partculièrement-mémorable


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  • Mon frère et sa tendre épouse ont engendré une merveille. Et je dis ça en toute objectivité. Sûrement pas parce que c’est ma nièce. Et sûrement pas non plus parce que c’est la première.

    En l’observant ce week-end je me disais qu’elle se marre tout le temps. Et parce que c’est pas parce que je suis dans le trou du cul du monde que j’arrête de me poser des questions existentielles, je me suis demandée pourquoi elle se marrait tout le temps.

    Elle a des parents exceptionnels, des grands-parents fabuleux et des tantes hors du commun, certes. Mais il y a plein de gens qui ont des parents exceptionnels, des grands-parents fabuleux et des tantes hors du commun. Et pourtant il y a plein de gens qui se marrent pas tout le temps.

    Mais vous vous marrerez pas tout le temps vous, si…

    … Dès que vous arriviez quelque part, les gens se précipitaient pour vous embrasser, dédaignant regarder votre pauvre mère qui s’en sortirait avec un avant-bras arraché et un coup de coude dans les cotes ?
    … A chaque fois qu’on vous parlait on prenait des têtes de cons et des voix sorties de je ne sais où pour vous dire que « Bididiididididididididi bah oui c’est la petite pupuce à sa tata qui n’avait une bonne bouille » ? (la petite pupuce pas la tata)
    … Dès qu’on s’approchait de vous on collait sa tête contre votre ventre en la remuant très fort pour vous faire des guilis ?
    … Dès que vous rigoliez pour une blague on vous la refaisait, jusqu’à ce que vous rigoliez plus ?
    … Dès que vous bougiez un membre ou un doigt de pied on s’exclamait : « Oh trooooooooop mignonnne elle a touché sa mèche de cheveux avec son doigt ! »
    … Dès que vous sortiez un son les regards se braquaient sur vous, et on disait à vos parents que vous êtes vachement éveillée pour votre âge ?
    … Dès que vous courriez d’un point à un autre il y avait toujours quelqu'un qui vous chopait en plein vol pour vous faire l’avion ?

    Moi si j’avais tout ça je vous assure que je marrerais tout le temps.

    Kmille, en mode par-contre-ça-me-gonflerait-qu’on-me-demande-tout-le-temps
    de-dire-le-prénom-des-gens


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  • Les hommes ont des fantasmes que la raison ne connaît pas. Par exemple il paraitrait qu'ils sont super excités par une fille "qui pointe". Sauf messieurs que quand une fille pointe dans la rue, ce n'est pas parce qu'elle est en extase devant votre carrure aussi impressionante soit-elle, mais bien parce qu'elle a froid. Finalement c'est comme si vous étiez super excités par des dents qui claquent ou des genoux qui s'entrechoquent.

    Bref tout ça pour vous dire que, parce que je fais le pont, que je suis à la bourre et que je suis une grosse feignasse, vous trouverez ci-dessous un copié-collé d'un article (de moi, oui quand même faut pas abuser) paru sur le site Elle adore, qui m'a fait tester un soutien-gorge avec des gros tétons qui pointent intégrés. Compte-rendu.

    En tant que journaliste consciencieuse, je commence par regarder ce que signifie Nipples, le nom du fameux modèle de Wonderbra.
    Réponse du dictionnaire en ligne : mamelons. Le (té)ton est donné.

    Je sors le spécimen de son sac. Il s’agit d’un soutien-gorge noir, aux bonnets moulés légèrement coqués, surmontés de deux protubérances d’un demi centimètre. Les fameux tétons, vous l’aurez deviné.

    Je quitte mon soutien-gorge sans coque, sans moule et sans téton et enfile le Nipples. Et là, surprise, moi qui me consolais de la petite taille de mes seins en certifiant qu’ils resteraient hauts at vitam eternam, je m’aperçois que mes vrais tétons sont un bon centimètre en dessous de mes faux.

    Soit la femme Wonderbra a le téton haut, soit je l’ai trop bas.

    Mon petit haut noir à manches courtes enfilé, je m’apprête à découvrir ma nouvelle poitrine. C’est à moi ces seins-là ? J’ai l’impression d’avoir pris trois tailles d’un coup tellement on ne voit plus que « ça ». Les tétons, placés bien hauts, donnent l’impression que la poitrine tient en apesanteur.

    Quand il faut y aller, il faut y aller (Ca rend intelligente et perspicace d’avoir les seins qui pointent.) Je me lance dans la jungle de la rue.

    Par peur d’affronter le regard des gens, je baisse les yeux. Damne, je ne vois qu’eux (les tétons, pas les gens). Je relève alors la tête et entre dans le métro. Une femme passe son regard sur moi, le plonge dans son livre et revient vers ma poitrine. Je me dis qu’elle adore mon petit haut. Un homme lorgne mes seins par intermittence au-dessus de son palm. Je me dis que lui aussi adore mon petit haut.

    Je finis par me plaquer contre la porte, dos aux gens. Je me sens comme si j’avais oublié de mettre une culotte sous une mini jupe. Ca me rappelle aussi mes rêves où j’arrivais pieds nus ou en pyjama à l’école. 

    Petit café en terrasse avec une amie et son nouveau copain. Elle me demande si j’ai froid. Je n’ose pas avouer mon secret à cet inconnu assis à côté d’elle. Oui, j’ai froid. Je lui emprunte sa veste. Je suis en sueur.
    J’apprends par la suite qu’il m’a trouvé très « sympa ». Coquin, va…

    Après Camille et ses tétons au café, Camille et ses tétons en boîte. Là, c’est comme une soirée tee-shirt mouillé sauf que j’ai pas de tee-shirt mouillé.

    C’est terriblement sexy, je dois l’avouer, mais je suis terriblement gênée d’être terriblement sexy. On vient me parler au bar, j’ai envie de dire à tout le monde qu’il y a erreur sur la marchandise.

    En bref, éviter à tout prix les Nipples en boîte si c’est des amis que vous cherchez. (et évitez les boîtes par la même occasion…)

    Kmille, en mode qu'est-ce-qu'-on-ferait-pas-par-amour-de-son-travail


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