• Je Le revois depuis peu de temps. La première fois qu’on est sortis ensemble, c’était il y a longtemps. Le jour de Son bac dans Son souvenir, c’est à dire il y a 8 ans à peu près.

    A l’époque, il me dit, mais je m’en souviens pas, que je voulais pas de lui. Qu’il m’avait même ramené chez moi à dos de Chappy dans l’espoir qu’il se passe quelque chose, mais que je lui avais répondu qu’il n’y avait pas moyen de moyenner.

    On est vraiment compliquées, ou con, ou les deux, quand on est jeunes, parce que je vous dis pas à quel point ce mec est un mec bien : très beau, marrant, gentil mais pas trop, généreux pile comme il faut, bonne éducation mais loin d’être coincé, ouvert et cultivé plein de projets et motivé, sans avoir les dents longues.

    Et incroyablement célibataire. Je vous jure, les femmes je les comprends pas.

    Le problème avec les mecs mortels, c’est qu’ils méritent la jeune demoiselle qui va bien. Et que j’ai l’impression que ça court pas les rues.

    Kmille, en mode si-t’es-une-jeune-demoiselle (super)-qui-cherche-un-mec-mortel-lache-ton-com’-je-transmettrai.


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  • Ca commence comme une soirée pourrie.

    En voiture avec une copine, direction un petit restau à Rouen. Arrivée en centre ville, pas de place pour se garer. Bah oui parce qu’on a toujours l’impression qu’à Rouen il y a que les vaches qui se garent et de toute façon pas besoin de place on se déplace à pied tellement c’est petit ou en charrette tellement c’est la campagne.

    Mais non, en vrai, Rouen, c’est chiant pour se garer le soir. Surtout quand on roule dans une voiture qui doit même pas avoir de nom tellement elle est vieille. Mettez par dessus ça une gonzesse adorable mais pas très douée créneau-ellement parlant, ça donne une scène bizarre, avec des bruits de moteur à te réveiller un mort, une fille toute rouge en train de taper sur le volant de sa voiture, elle-même en position perpendiculaire au trottoir.

    Forcément ça attire du monde. C’est bien connu, le rouennais s’arrête toujours quand passe un véhicule monté sur roues.

    Du coup moi je me cache dans mon écharpe en prenant un fou rire nerveux qui l’énerve encore plus, et j’attends que ça passe.

    Je vous la fais courte, mais Il est venu nous proposer de l’aide pour qu’on se gare, Il a manœuvré le gros engin dans la petite place (gourrmnad va) avec une habileté peu commune, on Lui a proposé de Lui offrirr un verre d’eau pour le remercier, on s’est rappelés, et on a c conclu (tous les deux hein, entre temps la copine était reparti).

    Le mec en or. Drôle, sociable, beau, drôle, gentil, drôle, intelligent, drôle. Poilant même, à te faire pipi dessus dès qu’Il disait un truc, et même quand tu t’en rappelais 10 jours après.

    Un mois plus tard, il veut me présenter sa mère qui est de passage en métropole pour quelques jours. Au départ je dis non, il finit par me dire trop tard j’ai vos deux places de théâtre, on va voir une pièce et après on va au resto. Je mange en tête à tête avec sa mère. Lui, dehors, se tord le bide de douleur.

    En repartant, il me demande de dormir dans son appart’ avec sa mère. Ca m’excite pas des masses la perspective du petit déjeuner entre 6 yeux, je lui dis que non. Il insiste, je lâche pas le morceau.

    Le lendemain, il m’appelle, et il me quitte. Je fais genre pas de problème je suis une femme libérée qui n’a besoin de personne, et je lui demande juste si c’est sa mère. Il me dit que non justement, qu’elle est au courant qu’on se sépare mais qu’elle veut pas que je pense que c’est à cause d’elle parce que c’est pas le cas.

    La vraie cause, je la saurais jamais, et ça restera un des grands mystères de ma vie.

    Kmille, en mode Piewo-si-tu-passes-par-là-j’exige-une-explication


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  • 2 décembre : 2eme fenêtre

    C’est un des premiers mecs que j’embrasse. A l’époque je ne sais pas ce qui se fait et ce qui ne se fait pas.

    Du coup, lors d’un rallye super chic, je passe la soirée collée contre lui, à lui rouler pelle sur pelle.

    Avec la langue qui tourne toujours dans le même sens et la bouche ouverte en grand.

    Sur le moment, je crois que je suis super dans le coup. Les gens me regardent sûrement parce qu’ils m’envient d’avoir conclu.

    De temps en temps, on se trémousse même et on va s’appuyer sur un mur parce qu’on perd l’équilibre. Le tout en se tripotant les fesses.

    J’en ai encore des frissons de honte quand j’y pense.

    Kmille, en mode qu’est-ce-que-l’ado-peut-être-con


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  • Il fallait bien que je commence par Lui, parce que c’est le premier. Le premier tout.

    Le premier qui m’a fait rire, le premier avec qui je me suis sentie bien , le premier (et le dernier) qui m’a toujours appelé Charlotte parce que ça me va mieux que Camille, le premier câlin, la première claque, le premier gros chagrin, la première impression que je m’en sortirais jamais, la première fois que je me suis rendue compte qu’en fait on s’en sortait.

    Pourtant ça n’avait pas bien commencé. Déjà, au départ, les soirées qui commencent à 16h où tout le monde est bourré à 17, et les nanas à moitié à poil à 18, c’est pas vraiment ma tasse de ricard. Alors ajoutez par dessus tout ça un lourdingue qui, au moment où vous vous dites, là je vais partir, vient vous voir pour vous dire : « Tu dois être belle, nue. »
    Bref, ce mec là, à partir de 18h15, je ne pouvais pas le blairer.

    A 22h15, il s’est passé un truc bizarre. L’envie de Le voir, le besoin de L’avoir dans mon champ de vision, entendre Sa voix. Tout d’un coup, sans prévenir.

    Et cette impression bizarre a duré 15 mois. Génial me direz-vous. Pas tant que ça, parce que sur les 15 mois, il y en a eu trois où on était ensembles. Le reste, j’étais toute seule, en train de chialer ce que je pouvais chialer, de tristesse bien sur, mais aussi d’énervement : le voir ne pas comprendre qu’on était faits l’un pour l’autre, ça me rendait dingue.

    Ca a été une drôle de période pas très drôle, où ma vie était rythmée par ses textos que je ne recevais pas, par les fois où je m’arrangeais pour être à l’arrêt de bus devant lequel il devait passer le mercredi à 12h32, par le passage en boucle dans ma tête de « tout » ce qu’on avait fait ensemble et de tout ce qu’on était en train de rater.

    J’étais persuadée que lui mesurait ce regard qu’il avait ou n’avait pas, ces points de suspensions dans ses textos qu’il mettait ou ne mettait pas, et les intonations qu’il avait ou qu’il n’avait pas quand on se parlait. Sauf que lui ne savait rien. Et c’est là qu’on se rend compte à quel point un non-dit peut aller loin.

    Ca aurait pu durer longtemps comme ça, et un jour quand j’ai eu la force, je lui ai dit à quel point il m’en avait fait chier des bulles carrées. Ca l’a fait pleurer de savoir ça, il s’est excusé depuis, à peu près 2000 fois.

    Du coup j’essaye de lui faire comprendre à chaque fois que je le vois à quel point je lui en veux pas, à quel point je suis contente qu’on ait les relations qu’on a tous les deux, à quel point ce que je ressens pour lui est plus que de l’amitié mais à quel point je donnerais ma vie non faut pas exagérer beaucoup pour qu’il soit un homme heureux avec une femme qui sera forcément heureuse puisqu’elle sera avec lui.

    Kmille, en mode Charlotte


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  • J’ai toujours adoré ça. Quand j’étais petite, ça me sortait même du lit. Tête dans le pâté, je me souvenais tout d’un coup que j’avais un chocolat à manger en me levant. Ca me collait direct un guili dans le ventre de bonheur. D’ailleurs j’étais tellement contente que j’en mangeais deux à chaque fois, et que du coup c’était Noël le 12 décembre.

    Comme Ovary, je cherchais depuis un moment une idée de calendrier virtuel de l’Avent, avec un petit truc à découvrir tous les jours, du 1er au 24 décembre.

    J’ai pensé à raconter un truc qui m’est arrivé par an depuis que je me suis gracieusement extirpé du ventre non moins gracieux de ma maman.

    Ca tombait bien parce que justement depuis ce jour il y a 24 années qui se sont écoulées. Comme le nombre de jours qui nous séparent de Noël quoi… Oui parce que j’aurais eu 12 ans, pour vous aussi ça aurait été Noël le 12 décembre.

    Puis je me suis dit que ça allait être compliqué. Et que me première dent, mon premier pipi sur le pot et mon premier rot, ça risquait de pas vous passionner longtemps.

    Et que si, par bonheur, ça vous passionnait longtemps, vous risqueriez d’être déçus parce qu’à partir de 6 ans il y avait plus beaucoup d’histoires de dents et encore moins d’histoires de pipi dans le pot.
    Des histoires de rot, si, encore pas mal, mais je suis une femme glamour bordel de merde.

    Et l’autre jour j’étais dans le métro et le temps me paraissait long. Du coup j’ai joué à mon jeu préféré dans le métro quand le temps me paraît long : je dois penser à un ex et à notre "histoire" pendant une station entière. Je vous dis que ça, heureusement que les stations sont pas longues à traverser parce que parfois je me retrouve à court d’idée. Faut dire qu'une "histoire" de 27 secondes phase de séduction comprise, on en a quand même vite fait le tour.
    Quand le métro arrive (enfin) à la station suivante, hop, je zappe, et j’en prends un autre.

    La dernière fois, je me suis arrêtée à 7, pas qu’il y en avait plus (bah oui j’en ai quelques uns en sotck d’ "ex", galochés quand j’avais 17 ans et demi bientôt 22), mais parce que j’étais arrivée à ma station. Je me suis demandée comment ça serait passé si j’avais habité à l’autre bout de Paris.

    Je vais avoir ma réponse parce qu’à partir d’aujourd’hui, j’ai 24 stations devant moi. Je sais pas jà quelle station je vais devoir descendre, mais ce qui est clair c’est que je risque de voyager !

    Kmille, en mode attention-à-la-fermeture-des-portes-attention-au-départ


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