• J’en avais déjà parlé, mais en ce moment ça me perturbe cette histoire de chianterie dans le couple.  Et la dernière fois j’avais un tout petit peu exagéré sur le côté chiant des filles chiantes.

    Mais dans mon entourage j’ai plein de copines qui sont chiantes juste ce qu’il faut. Et plein de copains, et c’est là que ça se complique, qui échangeraient ce côté chiant de leur nana pour rien au monde.

    D’ailleurs je me faisais une réflexion .
    Imaginez un mec qui dit à sa nana « Qu’est-ce que tu peux être chiante ».
    Ca passe tout seul. Comme si c’était un compliment presque. Parce qu’avoir un caractère bien trempé, c’est un peu comme avoir un meilleur ami homo, c’est le dernier accessoire à la mode.

    Imaginez la même scène, le même mec, la même nana, sauf que cette fois il lui dit : « qu’est-ce que tu peux être conne. » Ou « qu’est-ce que tu peux être moche. »

    Là, bizarrement, ça passe vachement mois bien.

    Conclusion : être chiante, contrairement à être conne ou être moche, c’est pas vraiment un défaut.

    C’est même plutôt une qualité. Mais à manier avec précaution attention. C’est pas moi qui le dit, c’est Clément, mon meilleur ami pas homo.

    J’en parlais avec lui hier, en déjeunant. Il me disait « C’est super d’être chiante, mais le risque c’est d’être relou. »

    Je lui ai répondu « passe moi l’eau, mais d’abord je veux bien la carafe. »

    Après, je lui ai demandé où elle était la nuance.

    Pour toi lectrice, qui comme moi rêve d’être chiante sans être relou, la voilà la nuance.

    Il m’a expliqué qu’être chiante, c’était pas être hystérique, mais être exigeante.

    Il m’a dit aussi qu’il y avait rien de plus insupportable que d’avoir l’impression que sa nana faisait trop de concessions, et qu’elle finissait par céder sur des choses qui lui étaient essentielles.

    Pas « sa » nana à lui, mais les nanas en général. Parce que « sa » nana à lui, justement, elle est pas de celles-là.

    Et c’est ça qui lui plaît, à lui. La certitude que sa nana ne veut pas revoir ses exigences à la baisse pour rentrer dans ses possibilités à lui.

    Ce qui fait qu’il est du coup toujours tiré vers le haut, et qu’il sent qu’il a quelque chose à conquérir.

    Ca doit être des vieux restes de l’époque où le mâle conquérant prenait son bâton et ses poils pour aller conquérir.

    Ca doit les exciter quelque part les hommes, de pas être en terrain conquis.

    Pour moi, au début, être chiante, c’était être hystérique. Genre : « aaaah mais putain mais c’est pas possiiiible ! T’as vu comment t’as mis les sets de taaaaable ! Non mais ça fait 15 fois que je t’expliiiiique ! J’ai l’impression que quand je parle c’est comme si je pissais dans un violoooon ! »

    Mais de toute façon j’ai pas de sets de table, parce que j’ai pas de table, et le jour où un homme met le couvert, moi je pique pas une crise, je le demande en mariage.

    Grâce à mon ami Clément, je sais que ce n’est pas vraiment ça. Sauf si vraiment pour moi, c’est important que les sets de table soient bien mis. Là oui, ça passe. Mais sinon ça casse.

    Parce qu’il m’a dit ça aussi. La chose qui est encore plus énervante qu’une nana qui fait trop de concessions, c’est une nana que s’efforce de gueuler, juste pour montrer qu’elle sait être chiante. Il paraît que ça se sent en fait. Que si tu gueules pour un truc qui te tient pas vraiment à cœur, tu passes fissa de la nana chiante à la nana relou. Et conne et moche en plus peut être (Nico, si tu me lis, je sais, le cumul de mandat c’est ma blague préférée, promis demain j’arrête)

    Finalement tout est bien qui finit bien. Gueuler c’est trop tendance, mais juste pour ce qui nous énerve vraiment. Les filles, c’était bien la peine de se faire chier pendant des années.

    J’ai décidé de me garciser, mais juste ce qu’il faut.

    Je vous tiens au courant. Et je compte sur vos conseils ou vos mises en garde.

    Kmille, en mode je-commence-aujourd’hui-attention-ça-va-chier


    46 commentaires
  • Le coup du chien je veux dire. Pour ceux qui ont pas suivi, mon père a donné notre chienne. Et il a reconnu son bonheur au bruit qu'il a fait en partant, alors forcément, il a regretté.

    Pour ceux qui aiment pas les chiens, et a fortiori pas les billets sur les chiens, désolée mais c'est reparti pour un tour. T'en vas pas trop vite, tu verras, il y a aussi de l'amour.

    Parce que c'est tout comme une rupture en fait.

    On ne se rend compte que c'était bien que quand c'est trop tard. C'est là que tout nous manque, sauf les mauvais souvenirs qu'on a pris soin de mettre de côté.

    Les mauvais souvenirs, là, c'est qu'elle se barrait tout le temps et qu'elle gueulait souvent. Comme dans un couple finalement.

    Mais tout ça, on oublie en même temps que le manque grandit.

    Alors, comme dans une rupture, mon pauvre père s'est longuement masturbé les neurones.

    Comme dans une rupture, il a fini par décider de leur donner une seconde chance.

    Comme dans une rupture, il est reparti la chercher.

    Certes, ils en ont pas parlé pendant des heures, et la pauvre bête n'a pas eu son mot à dire.

    Mais visiblement, elle était contente, elle a longuement battu de la queue. Lui non, mais il était content quand même.

    Comme dans des retrouvailles post-rupture, au début ça sera tout rose. Puis les problèmes reviendront, en un peu moins fort, mais ce qui sera beaucoup plus fort c'est qu'il se rappellera que sans elle c'était nul.

    Comme dans des retrouvailles post-rupture, mon père saura (contrairement au commun des mortels des hommes de retrouvailles post-rupture) qu'il faudra forcément changer des choses pour que cette fois, ça marche.

    Il y aura réfléchi, et il s'y tiendra. Il saura qu'on ne change pas comme ça, alors il lui promettra pas monts et merveilles.

    Mais ce qu'il lui promettra c'est de lui offrir un collier électrique et de construire une clôture.

    Comme ça elle pourra plus gueuler, et plus se barrer non plus.

    C'est quand même plus simple que dans nos vraies ruptures.

    Kmille, en mode future-inventrice-du-collier-électrique-pour-hommes-de-retrouvailles-post-rupture


    26 commentaires
  • Il était triste.

    Il m’a dit :

    « Je suis perdu. Je crois que je regrette. »

    Depuis le début, je lui avais dit pourtant, qu’il pourrait pas vivre sans elle.

    « J’avais bien réfléchi pourtant, ne va pas croire que c’était une décision facile. Mais les mauvais moments prenaient trop de place. Je ne voyais plus que les contraintes. Me séparer d’elle, c’était la seule issue que je voyais. »

    C’est un peu facile papa. De prendre un engagement et de baisser les bras quand on se rend compte que c’est pas si facile.

    « Tu ne vis pas à la maison, tu ne sais pas l’ambiance que ça créait. Je t’assure que ça devenait vraiment pesant. »

    Moi ce que je sais, c’est que la maison sans elle, c’est plus vraiment la maison.

    « Je sais ma puce, c’est aussi ça qui me perturbe. Quand je pense à vos relations, je me dis que j’ai pas le droit de tout bousculer comme ça... »

    En même temps, ça n’a pas à rentrer en compte. C’est ton problème, et ça ne concerne que vous. Quelle que soit ta décision, je ne te la reprocherai pas. Ce qui compte, c’est que tu sois bien, et que elle aussi.

    « Justement, j’avais le sentiment qu’elle s’ennuyait avec moi. Je ne lui consacrais pas assez de temps. Je ne pouvais pas m’empêcher de penser qu’elle serait plus heureuse avec quelqu’un d’autre.
    Aujourd’hui, si j’étais sûr que je lui manquais, je n’hésiterai pas une seconde de plus à aller la chercher. »

    C’est pas ça la question papa. Demande toi d’abord si elle te manque à toi.

    « Ce matin en me réveillant, j’ai senti son manque dans mon bide. J’aurais tout donné pour qu’elle soit là. Je repensais à ses expressions, à nos bons moments, et je ne supportais plus l’idée qu’elle soit ailleurs qu’avec moi. »

    Il y a deux semaines, mon père a donné notre chien. Je crois qu’il regrette.

    Kmille, en mode reviens-chien-chien


    25 commentaires
  • Je sais pas vous mais moi quand j’écoute de la musique à fond, j’ai l’impression d’être dans le clip.

    Si c’est une chanson triste, je prends un air de circonstance et je suis persuadée que les gens me regardent en se demandant quel mystère cache cet air grave et mélancolique. Après, il suffit que j’ai deux mèches qui s’envolent pour avoir l’impression que je marche au ralenti.
    Alors je m’assois dans le métro, je croise négligemment les jambes, et je regarde la vitre en mettant mes yeux dans le vide, comme ça. Dommage que vous voyiez pas, franchement j’ai l’air trop mélancolique.
    Je fais semblant d’être triste, mais je le fais pas exprès, puis quand je suis arrivée, je me lève, au dernier moment, comme si je sortait brusquement de mes rêveries, je descends, sans un regard en arrière, et je me dis que les gens me regardent partir en se disant quel mal a bien pu frapper cette jeune femme que rien ne semble disposer à souffrir.

    Si c’est un bon vieux rock bien violent, là je me mets en mode rebelle. Plus rien ne me fait peur, et je te jure tu me remarches sur les pieds une fois comme ça, je te jette sur le quai avec ta grand-mère et ton chat. Ouais même toi, là, le grand noir baraqué, je te prends, je te retourne et je te fume. Euh non pas toi finalement, mais ton petit frère de 12 ans oui. Et puis je vais acheter un pack de bière pour aller les boire sur la pelouse avec des potes.

    Ca va même plus loin en fait, et c’est bien ça qui me perturbe. J’ai tellement le rythme dans la peau que ça me fait des trucs bizarres au niveau de la respiration. Un morceau d’Arctic Monkeys par exemple, ça me coupe le souffle. Au début je croyais que c’était parce que c’était vraiment trop bon. Mais en fait c’est pas ça, ou pas que. Le vrai souci, c’est que je respire au rythme de la musique. Et va-t-en respirer sur un morceau d’Arctic Monkeys.

    J’ai dû avoir un aïeul groover. C’est pas possible autrement, j’ai trop la musique dans la peau. J’avais une arrière grand-mère super balaise en orgue, c’est peut être de là que ça me vient, tiens.

    Kmille, en mode et-quand-je-marche-c’est-toujours-dans-le-rythme-alors-c’est-chiant-quand
    -je-suis-sur-shuffle


    21 commentaires
  • Il a bon dos l’amour. Un peu comme l’alcool. Quand on fait une connerie, on se dit aveuglés par l’amour. Ou saoulés par l’alcool.

    L’alcool, ça excuse tout. On était imbibés, on n’avait pas les idées claires, il paraît qu’on est cons quand on est bourrés, et ça arrange tout le monde de le croire.

    Du coup, on fait pareil avec l’amour. Sauf que là je n’y crois plus du tout.

    Je crois à l’amour, au truc magique, aux hormones qui s’emballent, aux odeurs qui attirent, aux corps qui s’emmêlent, aux papillons qui papillonnent, au coup de foudre qui vous tombe dessus, à la complicité qui rend heureux, aux souvenirs qui se construisent, aux disputes qui rapprochent, aux réconciliations sur l’oreiller, et à l’amour qui dure toute la vie.

    Pour tout vous dire, je crois même très fort au mariage. C’est vous dire si je suis romantique. Ou complètement naïve.

    Mais s’il y a bien un truc auquel je ne crois pas, c’est qu’on ne peut rien contre l’amour. J’aime pas le présenter comme une fatalité. D’abord parce que c’est trop facile, ensuite parce que c’est pas vrai, et enfin parce que c’est triste.

    J’entends souvent des gens, à la télé, à la radio, ou dans mon entourage, raconter l’histoire improbable de leur couple improbable, et caser dans la discussion que « l’amour quand ça nous tombe dessus, ça ne sert à rien de lutter. »

    C’est ce que vont dire par exemple les jeunes filles de 20 ans qui sortent avec des hommes de 60, ou les femmes de 60 ans qui sortent avec des mecs de 20. C’est ce que vont dire aussi les filles qui sont tombées amoureuses du meilleur ami de leur mec, ou les mecs qui trompent pendant 15 ans leur femme avec la maîtresse de leur môme.

    Pas que j’ai une dent contre tous ceux-là, parce que très franchement je m’en tamponne le coquillard des femmes de 20 ans avec des hommes de 60 et réciproquement, des filles avec l’ex meilleur pote de leur ex, et des hommes qui trompent leur femme avec la maîtresse de leur môme, tant que je ne suis ni la femme, ni la maîtresse, ni la môme.

    C’est l’excuse qui m’énerve. L’alibi de « on ne peut pas lutter contre l’amour ». Que la situation soit critiquable ou pas, qu’on y adhère ou pas, qu’on y croit ou pas, ça ne change rien : l’amour ne peut pas tout, et tout est question de choix, et de travail.

    Choix de construire ou pas, et travail qui consiste à s’en donner les moyens.

    C’est pas très glamour comme ça, je vous l’accorde, mais en fait c’est plus beau que ça en a l’air.

    Parce que dire que l’amour n’est pas tout-puissant, ça veut dire qu’on a toujours le choix.

    Si on n’avait vraiment pas le choix, si l’amour nous tombait dessus sans qu’on puisse lutter, un frère pourrait tomber amoureux de sa sœur, il y aurait beaucoup plus d’élèves amoureuses de leur prof de fac, il y aurait des hommes qui tomberaient amoureux des copines de leur fille, des femmes qui tomberaient amoureuses du père de leur mari, et des pères de mari qui tomberaient amoureux de jeunes élèves de fac. Bref, ça serait un vrai bordel.

    Sans parler du fait que si l’amour pouvait nous tomber dessus comme ça, il pourrait aussi repartir aussi vite qu’il est venu. Et toutes les ruptures se résumeraient à « je ne t’aime plus ».

    Remarquez, ça serait plus simple. Quand on s’aimerait, ça irait bien, quand on s’aimerait plus, on se quitterait. Et c’est tout.

    Par contre ce qui serait chiant, c’est que l’amour pourrait partir pour l’un, mais pas pour l’autre. Et partant du postulat qu’on ne peut rien contre l’amour, peut être que « le quitté » continuerait d’être amoureux toute sa vie.

    Un chagrin d’amour qui dure toute la vie ça doit être bien fatigant.

    Et ça n’a pas dû exister beaucoup.

    Si vous croyez au pouvoir infini et surnaturel de l’amour, comment vous expliquez qu’on arrive à se remettre d’une rupture, et à se faire une raison ?

    Définitivement, le fait que l’amour ça soit pas vraiment magique, c’est plutôt une bonne nouvelle.

    Kmille, en mode pas-aveuglée-par-l’amour


    27 commentaires