• Et par conséquent la culture d’une moule. Mais sinon je suis gentille et je fais très bien les pâtes carbo

    C’est que les deux sont un peu liés quand même si tu vois ce que je veux dire. L’autre jour, par exemple, je regardais un reportage sur les coulisses du métro.
    Je me suis concentrée pour retenir deux trucs parmi la masse d’infos qu’ils donnaient. Genre le nombre de gens qui travaillent dans le métro et le nombre de suicides par an.

    Deux semaines après, apéro avec des potes, je vous le donne en 1000, on commence à parler du métro. Ni une ni deux, hop hop hop Bibi elle se réveille et elle sort le nez de sa mousse en se disant que pour une fois elle va pouvoir étaler sa culture (que c’est comme la confiture moins t’en as plus tu l’étales, c’est mon papa qui me l’a dit) et que les gens ils vont tous la demander en mariage tellement ils seront sur le cul d’avoir en face d’eux une fille si brillante.

    Moi - Attendez, vous savez combien il y a de personnes qui bossent dans le métro ? »

    Mes amis - (en chœur, accrochés à mes lèvres, regards admiratifs) Nooon ?

    Moi : …            
    Bah moi non plus tiens. je vais faire un petit tour au wawa moi

    Vous inquiétez pas pour moi hein, je me suis rattrapée aux branches parce que j’ai beau être croulante et inculte je suis quand même vachement débrouillarde. Je leur ai dit qu’il y avait vraiment beaucoup de monde. Et pour finir en beauté, j’ai même ajouté que niveau suicide, c’était pas mal assez fréquent quand même.

    Pour l’actualité, c’est tout pareil. Je lis un truc, je me dis « Ca il faut que je le retienne », et je vais même jusqu’à m’auto-flageller en me disant que comment j’ai pu vivre 25 longues années sans même savoir ça bordel à queue. Deux jours après, je me rappelle que d’un truc, c’est de comment j’ai fait pour vivre 25 ans sans savoir ça bordel à queue.

    Allez pas me dire que c’est une question de mémoire sélective et qu’on ne retient que ce qui nous intéresse, parce que Rosa-Rosa-Rosam-Rosae-Rosae-Rosas ; Rosae-Rosae-Rosas-Rosarum-Rosis-Rosis je m’en bats à un point que vous avez pas idée, et que Bataille de Marignan 1515 ça change pas ma vie de le savoir.

    En revanche connaître mon digicode ça me rendrait quand même la vie beaucoup plus douce.

    Je viens de passer une heure à lire des tas d’articles, à regarder des vidéos et à prendre des notes sur la guerre en Afghanistan. Ca m’a donné envie de revoir La Guerre selon Charlie. Oui parce que ça fait quand même trois jours que je l’ai vu et tu comprends bien qu’en 72 heures mon cerveau a eu le temps de virer des infos et d’enregistrer des choses vachement plus importantes comme la date de péremption des cornichons que j’ai jetés hier (A consommer de préférence jusqu’au : voir sur le dessus du couvercle. 12/06/07)

    Par contre je peux te dire sans tricher qu’il y a 3300 soldats français là-bas.

    Kmille en mode mais-la-vraie-intelligence-c’est-l’intelligence-de-l’âme-je-me-dis

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  • Ils doivent en savoir des choses sur leurs clients, les caissiers de la Fnac.

    Moi par exemple il y a trois ans, il l’a bien vu le vendeur que j’étais en pleine rupture et que je le vivais plus ou moins bien.

    J’avais trouvé après des heures de recherche complètement par hasard « Le petit guide de survie de la rupture ». Or, il se trouve que -comme la vie est bien faite tagada tsouin tsouin- je venais de me faire jeter comme une merde de façon totalement impromptue par l’homme qui était selon mes calculs censés de demander en mariage dans l’année.

    Après avoir longuement hésité avec l’encyclopédie des plantes aromatiques et potagères de la Vallée de la Drôme que je feuilletais distraitement en attendant que les trois pleupleus à côté de moi veuillent bien aller voir chez Virgin si j’y étais, j’ai finalement opté pour ce petit ouvrage qui, tout bien réfléchi, pourrait m’être plus utile.

    Restaient quand même les quelques mètres qui me séparaient de la caisse à parcourir. Je voudrais vous y voir, vous, marcher dans la Fnac avec un livre « Je pue de la gueule c’est grave docteur ? » ou « J’ai une vie de merde et personne ne m’aime : aimer la vie quand même ».

    Arrivée à la caisse, la caissière était un caissier, bien entendu. Jeune, évidemment.

    - Bonjooooour ! (ton trop enjoué)  Ca va bien ? Hey hey ! Pouet pouet la mouche qui pète ! Le petit bonhomme en mousse, qui s’élance et qui rate le plongeon...

    A ce moment précis, j’aurai vendu mari et enfants pour trouver un autre livre, histoire de noyer un peu le poisson dans l’eau, du genre «Moi Camille, 22 ans, belle, jeune, riche et jamais larguée ».

    Comme j’avais ni mari ni enfants, j’ai pu vendre personne et j’ai juste chopé un stylo porte-clé, un marque-page-règle, et petit livre à la couverture nature morte aux tons passés « pour la plus jolie des grands-mères ».

    Un peu comme toi, quand tu dois acheter des préservatifs et que tu passes à la caisse avec un litre d’adoucissant, une paire de tongs et des crevettes décortiquées.

    - Bonjour mademoiselle. (regard mi-compatissant mi-moqueur) C’est pour offrir ? 

    - OUI !!! Oui oui tout à fait. Pour offrir. C’est exactement ça. Hmm hmmm. Ouais ouais ouais.Une copine. Une connaissance quoi. Pauvre femme

    - Je vous fais un paquet cadeau donc si c’est pour offrir ?

    - Ah bah oui si c’est possible. C’est mieux. Vu que c’est pour offrir. A une copine.

    - Vous êtes sure ?

    - Absolument. Et un peu de bolduc. Pour faire une grosse rosette. Elle va être contente comme ça ma copine. Elle adore le bolduc.

    Quelques secondes après.

    - Voilà. Je lui mets mon numéro de téléphone à la fin pour quand elle sera guérie ?

    - Ah ah ah ! (rire aux éclats. Pas du tout forcé. Ou si peu) Allez, à bientôt ! Je vais voir ma copine. Celle qui s’est faite larguer. Et qui aime le bolduc. Oui la même.

    Voilà comment je suis repartie de la Fnac avec mon petit Guide de survie de la rupture,  un stylo porte-clé, un marque-page-règle, et petit livre à la couverture nature morte aux tons passés « pour la plus jolie des grands-mères ». Encore heureux que j’en avais encore une, de grand-mère.

    Tout ça pour dire que je compatis au moment de solitude de toutes celles qui, comme Clémentine le confiait dans un commentaire, pourraient se retrouver face à un vendeur curieux, et s’entendre répondre, d’une voix mal assurée, que « oui c’est pour moi. Non j’emménage pas avec mon mec. Bah en fait non j’ai pas de mec. Donc j’emménage encore moins avec lui vois-tu. Oui j’achète pour moi le livre « S’installer avec Jules et rester zen », pour ne pas emménager avec le mec que je n’ai pas. »

    Après, je dois avouer que d’imaginer mon père, mon frère, un cousin ou un oncle, un pote ou un lecteur du blog, torse bombé, barbe naissante, poils qui ressortent de la chemise, parfum de mâââle et testostérone plein le sang, se pointer à la caisse de l a Fnac avec « Emménager avec Jules et rester zen », ça me fait un peu poiler quand même.

    Alors, un conseil, les gars : n’hésitez pas à lâcher un rot, ou à vous gratter les couilles en payant. Ca vous éviter d’y laisser toute votre virilité.

    Kmille, en mode un-molar-ça-marche-aussi-mais-c'est-plus-dégoutant


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  • Voilà, les vacances sont finies. D’ailleurs, le ciel de Paris pleure mon retour. A Toulouse, avant que je parte, il pleurait mon départ.

    Quoi en gros le temps de merde me suit. Je t’ai parlé, à toi ?

    Non en fait profites-en. Parle-moi mal. Insulte-moi. Crache-moi dessus. Pisse moi à la raie. Jette moi un cil et tape-moi même de tes deux petits points rageurs si tu veux. Dépêche toi, tu n’as plus que dix minutes.

    Demain, tu pourras plus. Demain je ferai partie de ces gens intouchables. Mais oui, tu sais, ces leaders d’opinion qui te feraient sortir avec une plume dans le cul s'ils te disaient que ça t’allait bien.

    Demain, je connaîtrai des gens que tu ne connais pas. Si tu veux, je pourrai peut être t’avoir une dédicace de PPDA sur ton mug. Ah non pas PPDA. Pascal Sevran si tu veux. Ou Thierry Gilardi.

    Demain je fais une séance de dédicace chez moi. On sera 4. Et sachez les filles que vous pouvez vous brosser Martine pour que je vous file un exemplaire gratos. Les macarons avec Amel* et la salle de rééducation avec Loulou** je vais pas les payer avec des cacahuètes.

    De toute façon j’ai fait mes calculs. Si tous les lecteurs de ce blog achètent chacun trois palettes de livres, et qu’ils demandent à deux personnes de leur entourage d’en faire autant, avant de désigner chacun trois proches pour prendre le flambeau et nommer à leur tour 4 heureux participants au jeu de l’année, et ainsi de suite, j’arrête de travailler et je vais élever un troupeau de gnous ou d’enfants dans un bivouac en Amazonie. Ou je pars une semaine au club mec à Athènes voir ma pote Lilou. 

    Demain, c’est le sort de milliards de couples qui va se jouer. Attends-toi à un baby boom dans neuf mois d’ailleurs, et remercie-moi pour ta retraite, grâce à moi tu seras pas obligé de manger les croquettes de ton chat.

    Demain, c’est la vie de centaines de vendeurs qui va se jouer. Une sélection naturelle en quelque sorte. Ceux qui sortiront indemnes de la masse humaine déferlante à l’ouverture des portes. Et les autres.

    C'est demain que sort mon livre. Ca parle des étudiantes qui s’installent avec leur Jules, ça s’appelle L’étudiante s’installe avec son Jules, et tu peux le voir si tu me crois pas. En plus tu as mon nom en bonus.

    Et parce que, quand même, je vous dois bien ça, je vous fais une promesse : si mon livre devient le best seller de l’année, je traverse la France en jump jumper déguisée en pingouin. Si si, je vous jure.

    Kmille, en mode pour-les-insultes-c’est-trop-tard-il-est-minuit

    * Amélie Nothomb
    ** Paul-Loup Sulitzer


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  • Me voilà de retour les amis ! "Sur" Paris, sur mon blog, dans la place (tout baaaaaigne).

    Avant de vous raconter mes vacances, il faut que vous sachiez.

    M6 vous ment.
    La télévision vous ment.
    La France vous ment.

    Super Nanny c’est moi.

    C’est pas moi qui le dit hein. J’aurais pas osé. Ne s’auto-proclame pas Super Nanny qui veut, faut pas croire. C’est ma meilleure amie qui le dit, suite à quelques jours d’observation stricte, ce week-end, de mes méthodes éducatives. Et Dieu sait qu’elle s’y connaît puisqu’elle a quand même réussi à pondre deux enfants en deux ans, qu’elle est donc mère de famille presque nombreuse à 25 ans, et qu’elle flotte toujours dans son jean T36 la gueuse.

    Attendez je l’ai scotchée là. Elle qui croyait que je m’occuperai de ses mômes comme de mes tamagotchis quand on était petites, lesquels avait avec moi une espérance de vie de 4 heures environ, elle a eu une bonne surprise. Elles se sont tenues à carreaux les petiotes. La petite elle a 5 jours alors à part dormir, manger, chier ou pleurer parce qu’elle voulait dormir, manger ou chier, elle m’a pas posée trop de problème. C’est la grande de 16 mois qui m’a donné du fil à retordre. Heureusement que les enfants, ça me connaît.

    Face à son indifférence après que j’aie reçu un méchant et douloureux coup de latte dans l’oeil lors d’une partie de guili qui dégénère : « Tu m’a fait très mal tu sais. Et en plus c’est ta faute si la mère de Bambi elle est morte. »

    Lors d’une promenade en poussette :
    « Mamaaaaaan ? Mamaaaaan ? »
    - « Non maman elle est partie et elle reviendra plus, elle en avait marre que tu pleures tout le temps. »

    En montrant du doigt le voisin de 85 ans et en criant très fort : « Papaaaaa ? »
    - « Oui c’est papa mais faut surtout pas le dire au mari de maman. »

    En m’agenouillant et en la regardant bien dans les yeux jouer avec son biberon, comme le conseille Super Nanny,:
    « Ecoute-moi trésor : si tu te renverses encore une fois de l’eau sur toi je te fais sécher par les pieds sur le fil à linge pendant deux heure en plein cagnard c’est compris mon amour ? Vas y chiale, tu pisseras moins. »

    Après 10 minutes de tentatives pour lui donner la dernière bouchée :
    « Tu finis ton assiette ou j’appelle Marc Dutroux ? »

    A l’heure de l’histoire, juste avant de faire dodo :
    « Et il fait quoi le chien ? »
    « Wouaf wouaf ! »
    «  Et le chat ? »
    «  Miaou miaou ! »
    «  Et la vache ? »
    « Meeeuh meeeeuh ! »
    «  Et le chamois du Jura ? »
    « ... »

    J’aurai pu parler aussi de ses petites joues toutes chaudes après la sieste, de nos danses enflammées dans le salon sur un air de Mano Solo, des fois où elle se blottissait dans mes jambes pour lire une histoire et où j’espérais qu’il reste encore plein de pages, de ses sourires qui valent toutes les couches sales du monde, ou de sa petite sœur qui tenait dans une seule de mes mains et que j’aurai bien pris dans ma poche pour la ramener à Paris, mais ça aurait été un peu trop fait pub Pampers.

    Kmille, en mode à-vot’-service-si-vous-avez-besoin-de-conseils-pédagogiques

    Nota Bene : Aucun enfant ni animal n’a été maltraité durant cette expérience. Le tout s’est même déroulé sous l’œil horrifié émerveillé de la génitrice.


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  • Il fait un temps de daube, j'ai hâte d'être à Paris. Ambiance pourrie, tension palpable. Envie de fuguer, du côté de Strasbourg, pour vendre des chouchous sur la plage.

    Maison moche, pas de piscine, pas de terrasse en teck, pas de verre posés dessus, et pas d'olives de toutes les couleurs à picorer en buvant l'apéritif.

    D'ailleurs, pas d'apéritif. Surtout pas deux par jour. Ca tombe bien parce que pas de discussion, pas de fous rire, et pas d'ambiance.

    Pas de rencontres. Vraiment pas.

    Pas de marque de maillot, pas d'odeur de monoï, pas de sieste sur le transat, pas de lecture avec les pieds dans l'eau.

    Voilà, c'était juste pour que vous me détestiez pas trop.

    Et pour ceux qui me croient pas, sachez qu'il y a des moustiques, qu'à l'heure où je vous écris il fait trop chaud pour être dehors, que la crème après-soleil, ça colle sous les vêtements, que le pastis ça constipe, et  que dans les olives, il y a des noyaux.

    kmille, en mode vous-êtes-ma-seule-carte-postale-des-vacances


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