• Faisant suite à l'aide précieuse que vous m'avez apportée, je conclus que...

    1/ Avoir un blog, c'est bien. 

    Ca faisait longtemps que je cherchais l'idée à la con, genre le fil à couper le beurre ou le taille-crayon (mais ceux-là ils étaient déjà pris) pour gagner de l'argent sans rien foutre. J'avais la solution sous la main, ou plutôt sous les mains. Je sais désormais que grâce à vous, je peux m'en mettre plein les poches sans en ramer une. Et que le presque anonymat a l'avantage de me protéger de toute demande de royalties/rémunération/compensation en nature. 

    2/ Avoir 350 amis sur Facebook, aussi. 

    Même quand on ne parle qu'à la moitié (en imaginant que la moitié de 350 ça fait 12). J'avais lancé le même appel à contribution sur Facebook, et j'ai mis 2 jours à éplucher toutes les réponses. Une chance que je n'aie pas opéré le tri que j'avais annoncé dans mon pseudo il y a quelques jours, façon "Vous êtes des gens supers mais vu qu'on se parle pas et qu'on se voit encore moins et que je m'en tamponne le coquillard de vos albums photos mais pas autant que de savoir que votre fille a des coliques ou votre belle-soeur une mycose". (Oui, c'était un très long pseudo). Sauf que choisir qui je déciderai de sauver et qui je ferai tomber dans l'oubli (le mien en tout cas), ça m'a rappelé des épisodes douloureux, entre La Liste de Schindler et La Nouvelle Star.

    3/ Tous les français pissent dans leur douche

    Rapport au conseil plus que récurrent du pipi sous la douche pour économiser la chasse. 
    Tous mes amis et lecteurs de ce blog, en tout cas. Ce qui semble être un échantillon plutôt représentatif du pays, à moins de trouver un quelconque lien entre les habitudes urinaires des répondants et ma présence virtuelle ou réelle dans leur vie. Je ne regarderai plus jamais le bac à douche de mes amis de la même façon. D'ailleurs, je ne ferai plus que le regarder, désormais.

    4/ La méthode du "J'ai un(e) ami(e) qui..." fonctionne toujours à merveille. 

    Elle permet de faire passer des idées, conseils ou messages personnels que l'on assume qu'à moitié, en s'abritant derrière l'alibi d'un ami, dont soi-disant on rapporte les faits et les dires. Un peu comme la dernière fois que vous avez raconté à votre psy, après lui avoir dit que vous vous sentiez vachement mieux : "Par contre j'ai un ami qui rêve qu'il couche avec sa mère pendant que son père déguisé en canari fait cuire des merguez sur un tapis volant... Ca veut dire quoi, vous croyez ?" Vous avez donc tous beaucoup d'amis radins, mais aucun d'entre vous ne l'est vraiment.

    5/ Certains d'entre vous doutent de ma sincérité

    Ou me soupçonnent d'utiliser une autre méthode tout aussi efficace (mais seulement quand on est journaliste parce que sinon ça marche pas), qui consisterait à m'abriter derrière le prétexte d'un article à faire, pour glaner ici et là quelques informations à des fins personnelles. A ceux-là je réponds : "Tout va bien pour moi, merci, et je te demande, moi, si tu perçois le Revenu de Solidarité Active ?". Non mais.

    Sinon, rien à voir, mais j'ai une amie qui rêve nuit et jour de la bague spirale Marc By Marc que vous pouvez admirer  et acheter .

    Et j'ai un article à faire sur le thème : "Les amis et lecteurs de blog sont-ils VRAIMENT généreux ?"

    Kmille, en mode merci-à-tous

     


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  • Putain ça craint.

    J'ai 15 jours de retard...

     

    Dans mon taf, je veux dire. (On a dû perdre ma mère entre temps, au moins je sais comment faire la prochaine fois que je veux parler sexe, drogue ou rappels d'impayés)

    Mon appartement est à la limite de l'insalubrité, il faudrait pas qu'une employée de la DDASS ait l'idée de sonner chez moi pour me demander du sel.

    De toute façon, j'en ai plus. Pas plus que du linge propre ou du PQ. Je suis donc obligée d'utiliser mes draps.

    Pour me sécher, entendons-nous bien.

    Je pars en week-end tout à l'heure, et je devais absolument m'épiler et trouver un short et un maillot de bain. Je n'ai pas eu le temps de m'épiler, ce qui a au moins l'avantage de boucler les deux autres dossiers.

    Et j'ai la gueule tellement en vrac que je me prends à rêver chirurgie esthétique ou burka. 

    La mauvaise nouvelle, donc, c'est qu'à ce rythme là, je vais finir privée de ma fille, à dormir dans des draps souillés mouillés, avec juste mes poils pour me réchauffer. 

    La bonne nouvelle, c'est que vous pouvez faire quelque chose pour moi, en m'aidant à venir à bout d'une mission professionnelle à rendre pour hier urgente pour laquelle je sèche un peu. 

    Pour cela, rien de plus simple. Il te suffit d'envoyer "Epile-toi" au 61010 de cliquer sur "commentaire" et de me donner des petites astuces (même cynique ou mesquine) pour économiser (même quelques centimes).

    Puis peut-être même qu'un jour, je t'expliquerai le pourquoi du comment. 

    Kmille, en mode lâche-ton-comm-fais-pas-le-con

    PS : et si t'as un peu peur d'être ridicule devant le monde entier qui lit ce blog, tu peux même m'envoyer un mail en cliquant sur "contacter l'auteur". Elle est pas belle la vie ?


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  • Hier, je faisais mes courses au Franprix (oui, tout à fait, on fait ses courses au Franprix et ses commissions chez Monoprix Gourmet).

    Et alors que j'étais au rayon PQ, des hurlements m'ont tirée de mes rêveries.

    Des hurlements déchirants de bébé, ponctués par ceux de celle que je supposais être sa génitrice. 

    Le bébé faisait : "MuaaaaaaarrrrrrrrrgagariiiiiiibaaAaaaaAAaaaaah" (Déchirants, je vous dis)

    La mère faisait : "Mais tu vas la fermer ta gueule ? Tu me pètes les couilles !"

    Jusqu'ici, tout va bien, on est au Franprix je vous rappelle. De Rouen, qui plus est. 

    Sauf que la mère avait l'air passablement énervé, jugulaire prête à céder et yeux injectés de sang. 

    Et que, secouée de mouvements nerveux, elle accompagnait le geste à la parole, distribuant ici et là quelques tapes vigoureuses sur le corps tendu de son rejeton, qui hurlait de plus belle, peinant à reprendre son souffle. 

    Moi aussi, du coup, j'avais du mal à reprendre le mien. 

    Je veux dire, après tout, qui n'a jamais passé ses nerfs sur un nourrisson ni poussé une vieille dame du haut de l'escalier ?

    Mais enfin pas là, au Franprix, devant 30 personnes.

    Parce qu'à ce rythme-là, de retour à la maison, elle le fracasse contre le mur en lui hurlant que son père aurait mieux fait de se retirer plus tôt. 

    Alors j'ai décidé d'intervenir. J'ai mis mes lunettes de feu-super Nanny et ma cape de Superman (Feu aussi, si je ne m'abuse), et je me suis dirigée vers eux en m'adressant le plus naturellement possible à la mère : 

    - "Bah alors ? Pourquoi qu'il pleure le p'tiot ?" (oui, je m'adapte à mon public)

    - Bah je sais po, mais y commence à me brouter sévère.

    - Il a peut-être faim ? Soif ? Mal au ventre ? Envie de changer de maman ? 

    - Bah je sais po.

    - Et comment qu'il s'appelle ? 

    - Brandon

    ...

    Je leur ai souhaité bonne continuation et je suis allée payer mon PQ. 

    Je veux bien sauver le monde, mais enfin il y a des limites quand même. 

    Kmille, en mode c'est-peut-être-aussi-à-cause-de-son-prénom-qu'il-pleurait-finalement


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  • Si vous avez le teint éclatant, le cheveu léger, la dent blanche, l'haleine fraîche et la vie devant vous, retournez donc gambader dans les champs et chanter votre bonheur, ce billet ne vous concerne pas. 

    Si vous avez le teint gris, le cheveu terne, l'haleine chargée et le cancer somnolent, ne partez pas. De toute façon, vue la description, vous n'avez probablement pas grand chose d'autre à faire. 

    C'est bon ? 

    Ah. 

    On est bien entre moches fumeurs. 

    Pas que je les aime pas, les autres, mais il y a des choses qu'ils ne peuvent pas comprendre. 

    Comme l'horreur que j'ai vécue hier, dimanche donc, alors que je rentrais de week-end. 

    J'avais moultes choses à faire, que j'entreprît avec la légèreté que confère une perspective agréable dans un futur proche, et l'efficacité que me procure dans ces cas-là mon éducation judéo-chrétienne qui veut que "chies-en un bon coup avant, le plaisir sera plus grand". 

    Bientôt, mes bagages furent rangées, ma fille changée, nourrie et couchée. Beuglante, mais couchée. Et il est dans mes principes éducatifs de laisser pleurer un enfant quand on a très envie de s'en griller une et qu'on attend ça depuis des heures il cherche le sommeil. 

    C'est donc la conscience tranquille et le coeur léger que j'ai, dans un effort ultime, porté la main à ma poche arrière de jean pour en extraire mon paquet de cigarettes. 

    Qui n'y était pas. 

    Putain. 

    Pas plus que dans mon autre poche. 

    J'ai tâté le reste de mon corps (oui je sais, j'ai de la chance), en vain. En sachant d'avance que c'était vain, d'ailleurs, parce que je mets rarement mes cigarettes dans mon soutien-gorge ou derrière mes genoux. 

    Ne pas paniquer. 

    Rester objective : je ne peux pas ne pas avoir de cigarettes, pour la bonne et simple raison que ça serait trop horrible. 

    Refaire les trajets effectués depuis mon arrivée. Salon - chambre. Chambre - chiottes. Sambre - Chalon.

    Putain, rien. 

    Regarder dans le tiroir à bordel, tout en sachant très bien qu'on y trouve que du bordel dont on ne se sert jamais, mais surtout pas une cigarette quand ça pourrait nous sauver la vie. 

    Revérifier dans les poches, au cas où elles seraient revenues. 

    Regarder dans le congélateur au cas où sa porte se serait ouverte par inadvertance au moment-même ou le paquet aurait été catapulté par l'appui de mon pied sur une fourchette qui aurait traîné par là, éjectant ainsi le paquet entre deux bacs à glaçons, dont le léger mouvement auraient eu pour effet de refermer la porte. 

    Rien. 

    Respirer. 

    Re-regarder dans le tiroir à bordel parce que bordel ça serait quand même logique d'y avoir laissé une cigarette de secours. 

    Déjouer les lois les plus élémentaires de la physique en tâtant une nappe objectivement et désespérément plate au cas où le paquet se serait glissé dessous mais que ça serait invisible à l'oeil nu.

    Se résoudre à arrêter de pleurer chercher.

    Et aller chercher sa fille dans son lit, parce que c'est dans mes principes éducatifs de pas laisser pleurer un enfant. 

    Lui proposer d'aller faire une petite promenade, tiens, pour prendre l'air. 

    Kmille, en mode c'était-une-grande-promenade-finalement


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  • Le coup de foudre peut frapper n’importe quoi. Même à 14h12, en mangeant une boîte de sardines devant Jean-Luc Delarue.

    Ce mec-là, il faisait tâche dans le décor des invités. Enfin, belle tâche quoi. Le genre de tâche qui ne porte pas de chemise brillante, ni de gourmette en or, qui dit « la sœur de » et connaît le subjonctif, Le genre de mec qui n’a rien à foutre sur le plateau à Jean-Luc, quoi. 

    Le sujet, c’était « Entre eux c’était pourtant mal parti… ». Et il a parlé d’une nana qu’il avait rencontré sur un site Internet, et que nous appellerons Josiane pour préserver son anonymat et parce qu’elle mérite pas mieux. Le jour où ils ont décidé de s’installer ensemble, il lui a annoncé qu’il avait quelques dettes. Alors elle lui a mené une vie d’enfer, l’a traité comme une sous-merde et a fini par le larguer sur son lit d’hôpital, alors qu’il se remettait d’une tentative de suicide.

    J’étais pendue à ses lèvres comme mon filet de sardine aux miennes : beau gosse, jolie voix, diction impeccable, œil vif, poil soyeux.

    Et divorcé, père de deux enfants, dépressif et suicidaire, encore amoureux de son ex.

    Bref, le candidat idéal.

    Puis bon, le mec qui se fait traiter comme une merde mais en demande encore, qui s’accroche à des rêves comme une huître à son rocher, moi ça me parle. Allez savoir pourquoi. Et ne me le dites pas.

    Bref à ce stade, j’étais déjà amoureuse. Prête à éponger ses larmes et ses dettes, à lui ouvrir mon cœur et mes cuisses, à manger plein de sardines avec lui devant Delarue, pendant que j’allaiterais notre petit Jean-Luc tout en torturant une poupée vaudou qu’on aurait appelé Josiane.

    Lors des soirées où les gens nous diraient, plein d’admiration et de rêve dans les yeux : « mais comment a commencé votre merveilleuse histoire », il répondrait en me regardant tendrement : « Elle m’a eue à l’usure ».

    Et là on rirait tous les deux, un peu gênés d’afficher avec ce « private joke » notre complicité au grand jour.

    En fait l’histoire (parce que toi non plus, du coup, tu comprends pas), c’est que sa Josiane, là, il lui avait promis qu’elle finirait par l’aimer, qu’il l’aurait « à l’usure ». Et il était triste d’avoir échoué. Du coup je m’étais dit que je lui écrirai un mail après l’émission, où il y aurait juste écrit « Je t’aurais à l’usure » avec une photo de moi nue.

    Bon ok. Je me suis pas dit que j'allais l'écrire. Je l'AVAIS écrit. 

    Et au moment d’envoyer, Jean-Luc a dit l'indicible en s'adressant à mon futur mari.

    « Et la personne que nous nous apprêtons à accueillir est très importante aujourd’hui pour vous, puisqu’il s’agit de… Josiane ! »

    ...

    C’est vrai que c’était le thème de l’émission après tout. Un léger détail que j'avais légèrement oublié, en somme.

    Notre histoire s’est terminée tout de go. Je suis pas le genre de fille à me voiler la face avec des histoires pas possibles.

    Elle aura duré une heure, en tout.

    Mais c’est pas la taille ni la durée qui comptent, comme dirait mon ex.

    Kmille, en mode-heureusement-que-j’avais-pas-eu-le-temps-d'envoyer-les-faire-part

     


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